Défense de l’environnement à l’Uac : Insalubrité criante durant la période des vacances

11 octobre 2023

Des feuilles d’arbres çà et là. Des tas d’immondices de part et d’autre. Des résidences BID, en passant par celles canadiennes sans oublier les autres endroits stratégiques à savoir : jardin U, arrêt bus, restau U et Bid, aisément l’insalubrité est bien visible. Bref, la dernière fois où ces lieux ont reçu un coup de balai remonte à quelques mois. Cet état de choses, laisse pantois. Réalité oblige, pour un environnement sain, la mobilisation de masse n’a pas d’égal. Malheureusement, au nom des périodes dites de vacances, les bonnes habitudes pour promouvoir l’hygiène ont été tout simplement noyées dans l’enceinte de la plus grande université du Bénin. En clair, après les heures de gloire des séances de salubrité organisées par le personnel du Cous-Ac en collaboration avec certaines institutions spécialisées du campus en pleine année académique et la touche plus ou moins régulière des agents d’entretien embauchés pour la circonstance, des séances hebdomadaires et collectives qui contribuaient à mettre au propre les artères de l’Uac n’ont pas résisté au vent des périodes de vacances. Avec cette interruption, l’insalubrité mal attaquée est naturellement revenue en pleine forme et l’incivisme dans tous les points stratégiques de l’Uac. Fort heureusement, et sans doute mélancolique d’une manière de faire qui a longtemps porté ses fruits, Léopold Ganhoumedé, alors directeur adjoint du Cous-Ac et l’actuel directeur par intérim a décrété sa thérapie de choc. Ainsi, en plus des habituelles séances de balayage des artères par les agents d’entretiens, le Cous-Ac s’est engagé pour un cadre de vie sain à travers le projet ‘‘campus propre’’. Quoiqu’on dise, si un constat n’était pas défavorable au patron du social de l’Uac, ce projet ne serait pas le bienvenu. De toute façon, entre un vide qui a longtemps perduré et l’audace qui ouvre de nouvelles perspectives pour des lieux du savoir plus sains, il n’y a pas de débat. D’ailleurs, au-delà d’une initiative qui timidement ne s’observe pas en vacances, il est loin d’atteindre les objectifs phares en ce qui concerne la salubrité. Car, ils sont nombreux, ces étudiants gavés à la maison des services des agents d’entretien qui savent à peine donner un coup de balai au milieu où ils vivent. Un petit sarclage, c’est en fait trop leur demander. Pourtant, une âme saine, dans un corps sain et pourquoi pas dans un environnement sain en tout lieu et en tout temps ! Cela suppose que tout est lié et que rien n’est en effet anodin. Alors, ç’aurait été fatal de persévérer dans l’erreur en ignorant que le savoir seul ne suffit pas à remplir les exigences de la vie en société. Dans tous les cas, pourvu que l’Uac soit rayonnante. D’ailleurs, dans un univers où l’incivisme conserve infatigablement des degrés, la formation pratique au respect de l’hygiène et à la sauvegarde de la propreté, quel que soit l’endroit, a mis du temps à intervenir. Parlant donc de l’impact de la nouvelle mesure sur les étudiants, il va sans dire que la culture de la bonne habitude ne peut qu’engendrer, et cela sur des générations, des modèles attachés au principe : ‘‘les lieux d’habitation et de travail méritent une particulière attention’’. Et surtout, et c’est très sérieux, ce ne sera pas qu’à la bouche mais dans les actes au quotidien. Raison pour laquelle, puisqu’on se connaît tous au Bénin, la mise en place d’une politique ou comité de gestion ne suffit pas. Sans un suivi de tous les instants et des sanctions prévues en cas de non-respect de la décision de l’autorité les brebis galeuses se multiplieront.

Le silence malheureux du Comité d’action pour le bien être...
Inactif depuis 2014, le Caben a renaît de ses cendres au cours de l’année académique mourante. Faut-il le notifier, le Caben est une institution spécialisée de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) avec pour principal objectif, de rendre le campus propre, mettre des politiques en place pour assurer la sécurité sanitaire des étudiants et de conduire toute l’université et les étudiants à la propreté. En effet, la renaissance du Caben ne rélève pas du hasard. C’est une décision bien pensée comme l’expliquait Lionel Hounwanou, président du Bureau Exécutif de l’Uneb. « Si nous avons décidé de ressusciter le Caben qui, depuis 8 ans, est resté quasi inexistant, c’est parce que nous avons une conviction que cela peut améliorer beaucoup de choses à l’Université d’Abomey-Calavi et même hors de l’université ». A l’en croire, l’insalubrité bât son plein sur le campus de l’Uac malgré les efforts des autorités et donc il faille chercher des alternatives aux fins de régulariser tout cela et de protéger les étudiants et leur environnement. Mais que se passe-t-il ? sa renaissance est-elle un silence ? En tout cas, ce qui est urgent, c’est que le campus soit propre comme le souhaitent les usagers de toute nature.
Mahussé Barnabé AÏSSI



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