Doctoriales médecines traditionnelles : Des assises pour valoriser et promouvoir les connaissances et savoirs endogènes

Isac A. YAÏ 5 juin 2024

Valoriser et promouvoir les médecines traditionnelles. Tel est le but des Doctoriales qui se sont déroulées les 3 et 4 juin derniers à l’agence universitaire de la francophonie (AUF) sise à l’Université d’Abomey-Calavi. Initiées par l’AUF en collaboration avec l’Institut de recherche pour le Developpement (IRD), ces Doctoriales réunissent des doctorants du Bénin et de certains pays de l’Afrique de l’ouest et autres. Pour les organisateurs, ces Doctoriales visent à encourager ces jeunes chercheurs à s’engager dans le domaine des médecines traditionnelles. “C’est par des connaissances et des savoirs traditionnels africains que se sont développées dans les universités des recherches extrêmement importantes qui donnent des résultats extrêmement probants et positionnent le continent africain dans son ensemble et la sous-région plus particulièrement comme l’une des régions phares dans ce domaine”, a justifié Ouidad Tebbad, Directrice régionale Afrique de l’ouest de l’AUF. Pour eux, c’est une manière de célébrer les medécines traditionnelles. “La célébration de la science endogène s’avère nécessaire parce que nous avons toujours cru qu’elle n’a plus de valeur alors que tout ce que nous faisons maintenant tire sa source de cette science et de la médecine traditionnelle. Nous voulons en Afrique de l’Ouest et de par le monde, mettre un accent particulier sur les sciences endogènes particulièrement la médecine endogène pour tirer tout le bien qui existe encore. La médecine moderne n’a pas encore tout mis en œuvre et n’arrive pas à guérir toutes les maladies.

On a toujours recours à la médecine endogène pour se soigner et pour aller très loin là où la médecine moderne n’arrive pas à aller”, a précisé le professeur Johachim D. Gbénou, Recteur de l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM).
A en croire le Recteur de l’UNSTIM, le chemin ne sera pas facile pour ces jeunes chercheurs, mais avec du courage, de la curiosité et de l’abnégation, ils y découvriront des mines d’or pour sauver l’humanité toute entière. “Vous avez tout dedans. C’est à vous de forcer, de creuser, de ne laisser nulle place où votre réflexion ne passera et où votre recherche ne passera. Vous êtes en train d’aller sur un terrain qui n’est pas aussi facile que ça, car travailler en médecine traditionnelle, ce n’est pas aisé”, a-t-il ajouté.
Pour Agnès Aubouy, représentant l’IRD à ces Doctoriales, malgré tout, il est passionnant de faire des recherches en médecines traditionnelles, car elles renferment des enjeux des sciences fondamentales de santé publique et ceux sociétaux extrêmement importants.



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