Ces derniers temps, le prix des produits vivriers ne cesse de grimper au Bénin. C’est le cas du riz, un aliment fréquemment consommé par la population dont le prix va sans cesse croissant dans la plupart des marchés. Cette augmentation rend l’achat non seulement plus difficile au ménage, mais également empêche les populations d’en consommer à satiété.
Hausse des prix des produits vivriers au Bénin. Un tour au marché de Calavi Kpota a permis de faire le constat. Le riz, l’une des meilleures nourritures des Béninois est devenue inaccessible. Dans les boutiques et sur les étalages, le sac de riz ordinaire de 50 kilos coûte 28.000 Fcfa. Maman Rosine, une vendeuse de riz en gros et en détail a fait l’amer constat. Selon ses propos, en 2023 la vente et la consommation du riz ne posaient pas assez de problème mais la donne a changé cette année. « Avant, le riz ordinaire simple par exemple était à 17.000 en 2023 pour un sac où le kilo était à 400 Fcfa », a-t-elle affirmé. Abondant dans le même sens, Françoise Akoha vendeuse dans ledit marché affirme que le prix du riz augmente en fonction de la qualité. « Actuellement le riz "la famille", est à 750f au kilo et le sac à 30 mille francs CFA contre 600f le kilo et le sac à 24 mille en 2023. De même, le riz "Gino"qui était à 22 000f se vend maintenant à 32 000f », confie-t-elle.
Cette denrée alimentaire est devenue ainsi un produit de luxe et ne sert plus de substitution en temps de disette. Dans le rang des acheteurs, le riz est un met adoré par les enfants d’aujourd’hui. C’est ce que montre Joséphine Kinhoué. « Les enfants souffrent plus que nous les adultes. Je suis surprise quand le prix du riz a augmenté. C’est un aliment qui ne prend pas beaucoup de condiments, et ça rend les enfants plus heureux. Un kilo de riz ne pourra pas servir quatre enfants, disons une famille. C’est vraiment difficile pour moi », a-t-elle dit avant d’ajouter : « En 2022, avec 300 f, j’achetais le riz. Mais maintenant, je n’arrive plus à me procurer le riz pour satisfaire la faim de mes enfants et moi-même. Parce qu’il me faut 500f voire 800 f pour prendre 1 seul kilo ».
Cette augmentation du prix a diminué la vente de ce produit jadis adoré. « Avant je vendais bien, les parents venaient prendre en gros pour les enfants, les funérailles et autres cérémonies. Mais à cause de la cherté, à peine je vends un sac par jour », se plaint Claude Laprovidence, un vendeur en gros et en détail des produits vivriers dans le marché de Bohicon.
A l’en croire, nombreuses sont les raisons qui expliquent cette hausse drastique. Au nombre des causes, il y a la situation économique mondiale, la faible production agricoles. A cela s’ajoutent l’augmentation des impôts, le désintérêt des jeunes face à l’agriculture, l’exode rural. Pour ce faire, la population béninoise exhorte le gouvernement de bien vouloir trouver une solution à leur problème.
Tatiana ASSEMOU (stag)
- 14 octobre 2024