Pas une minute de répit pour Etienne, un vendeur de l’essence de contrebande, situé au bord des pavées de la route principale qui quitte le carrefour ‘‘Adjaha’’ de Fidjrossè pour Godomey. Nous sommes à 100 m après le carrefour ce lundi 13 novembre aux environs de 18h. Une file de motos est garée devant son point de vente. Seule devant sa marchandise, le jeune homme est débordé et n’arrive pas à libérer les usagers à temps. Mais ces derniers ne s’empressent guère. Ils en profitent pour contempler le nouveau joyau de service de vente. Débarrassé des bouteilles et bidons contenant de l’essence, Etienne vend désormais le liquide dans un grand réservoir métallique posé sur un socle de béton et protégé par un hangar moderne. Un générateur est activé pour alimenter le dispositif actionné par l’énergie électrique. « Le réservoir nous a été offert par le gouvernement et il a une capacité de 1.013 Litres d’essence. Avec cette construction, l’essence n’est plus exposée et nous également, nous sommes désormais à l’abri du soleil et de la pluie », confie-t-il. Le bénéficiaire est heureux et ses clients le sont encore plus. En témoigne la dizaine d’usagers en attente d’être servie. Perchés sur leurs motos, il découvre le mode opératoire qui est identique à celui des stations-services conventionnelles. « C’est formidable. Je crois que le président Patrice Talon est en train de faire une révolution avec ces réservoirs qu’il offre aux vendeurs de l’essence de la contrebande. Il a fait la différence avec ses prédécesseurs. Au lieu de chasser les gens, il a décidé de les aider », déclare un conducteur de taxi-moto. Le service est amélioré. Pendant que la pompe approvisionne le réservoir de la moto, le conducteur suit avec le vendeur le décompte simultané du prix et de la quantité du liquide à servir comme à la station-service conventionnelle.
Malgré un nouveau dispositif, le prix du litre d’essence n’a pas changé. Il est aligné sur celui des autres vendeurs. C’est à 600 Fcfa soit 80 Fcfa de moins que celui pratiqué à la station conventionnelle. Le gouvernement apporte ainsi une solution aux problèmes liés à l’activité de commerce de l’essence de la contrebande sans créer de dommages. « Depuis que le gouvernement a annoncé l’arrivée de ces dispositifs de mini stations, nous avons été recensés par l’association pour en bénéficier. C’est ainsi que peu à peu, nous rentrons en possession du matériel pour poursuivre notre activité », a révélé le vendeur Etienne. Les mini stations-services annoncées sont fonctionnelles à Cotonou. Selon la communication du gouvernement, 10 000 mini stations seront construites sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre de la formalisation du secteur de l’essence de contrebande.
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024