Gangbo Abdou Rahman, islamologue et Imam à propos de la Tabaski « La tabaski commémore la force de la foi du prophète en Allah »

8 juillet 2022

Les musulmans du monde s’apprêtent à célébrer samedi prochain la fête de l’Aïd El Kebir. Pour en savoir plus sur cette grande fête de l’Islam, le journal Fraternité s’est rapproché de Gangbo Abdou Rahman, islamologue et Imam de la mosquée Centrale du Centre Hospitalier Départemental Oganla de Porto-Novo.

Les musulmans du monde entier célèbrent samedi prochain l’Aïd El Kebir ou fête de Tabaski, dites-nous ce que cette fête représente pour l’Islam.
Louanges à Allah, point de divinité à part lui. Paix d’Allah et son salut sur Mouhammad, sauveur de l’humanité, serviteur d’Allah.
La tabaski commémore la force de la foi du prophète Ibrahim (Paix d’Allah et Salut sur Lui) en Allah, symbolisée par le moment où il a accepté de sacrifier, sur l’ordre d’Allah, son fils Ismaïl, Paix d’Allah et Son Salut sur Lui aussi.

Rappelez-nous l’histoire de la Fête de la Tabaski en Islam.
L’Aïd-El-Kebir, la grande fête musulmane, commémore l’histoire bien connue du sacrifice du prophète Ibrahim Paix d’Allah et Son Salut sur Lui. On l’appelle d’ailleurs aussi "Aïd El Adha", ce qui signifie "fête du sacrifice". Elle raconte que Allah, pour éprouver la foi d’Ibrahim, lui demanda de sacrifier son jeune fils. Le prophète Ibrahim, la mort dans l’âme, allait obéir et égorger son fils, lorsque Allah arrêta sa main et, pour le remercier de sa loyauté et de son obéissance, lui demanda de sacrifier plutôt un mouton à la place. C’est donc en souvenir de ce sacrifice que les Musulmans ont coutume d’égorger un mouton le jour de la fête.

Quelles sont les caractéristiques des animaux qu’on doit tuer pour cette fête ?
Dans la tradition musulmane, le choix des animaux pouvant être sacrifiés pendant la fête est multiple : les musulmans peuvent tuer un ovin (mouton, brebis ou bélier) âgé de six mois et plus, un bovin (vache, taureau ou veau) âgé de deux ans et plus, un caprin (chèvre ou bouc) âgé d’un an et plus ou encore un camélidé (chameau ou dromadaire) âgé de cinq ans et plus .
Parmi les conditions à remplir pour la fête, l’animal doit être exempt des quatre défauts invalidant, à savoir :
1/ L’absence d’un œil, son apparition hors de son orbite ou tellement blanc qu’on en déduit que l’animal est borgne .
2/ La maladie manifeste : celle dont les symptômes apparaissent sur l’animal comme la fièvre qui le détourne des pâturages et lui coupe l’appétit et la gale évidente qui gâte la viande et détériore la santé, et la profonde blessure qui entrave la santé, etc.
3/ Le défaut du pied qui empêche l’animal de marcher normalement avec les animaux sains.
4/ L’affection affaiblissante qui atteint le cerveau. Car, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a fait un geste de la main en réponse à la question relative aux bêtes à ne pas choisir pour le sacrifice : Elles sont au nombre de quatre : celle qui boite clairement, celle qui est manifestement borgne, celle dont la maladie est évidente et celle qui traîne une débilité qui la rend indésirable (rapporté par Malick dans al-Muwatta à partir d’un hadith d’al-Baraa ibn Azib). Une autre version citée dans les Sunan et toujours attribuée à al-Baraa (P.A.a) dit : « Le Messager d’Allah » (bénédiction et salut soient sur lui) a dit devant nous : Quatre (animaux) ne peuvent pas être retenus pour servir de sacrifice… Le reste du hadith ressemble à ce qui est dit plus haut. (déclaré authentique par al-Albani dans Irwa al-Ghalil, (11148).
Propos recueillis par Djamal TIDJANI (Stag)





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