Les ministres des Etats du Corridor Abidjan-Lagos se sont retrouvés à Cotonou les 4 et 5 octobre 2023 pour accélérer le processus de libéralisation des échanges entre les pays. C’était à la faveur d’une haute réunion qui a accouché d’importantes recommandations à l’endroit de la CEDEAO et des Etats membres du Corridor.
Dans la convivialité et l’unité, les ministres ou leurs représentants des 5 pays du Corridor Abidjan-Lagos sont parvenus à créer des relations commerciales et des mouvements entre les différents pays membres. Bientôt, il n’y aura plus de tracasseries liées au contrôle de tous genres. Les commerces et autres déplacements seront désormais plus faciles et moins coûteux pour les ressortissants des pays membres du Corridor à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria. Cet effort a été accompli par les Etats après les difficultés vécues à l’occasion de la pandémie de la Covid 19 qui sont essentiellement celles liées à l’approvisionnement d’intrants. « La nécessité pour nos Etats de travailler à accroitre les échanges entre les pays a été notée par chacun de nous pendant la crise de la Covid où nous nous sommes aperçus finalement de ce qu’on lisait dans les rapports, dans tous les documents qui disent que l’Afrique ne commerce pas entre ses Etats. Cet état de fait sur lequel chacun s’accommodait devient une nécessité de survie parce que nous sommes tellement dépendants des échanges hors zone. Pendant la crise de la Covid, nous avons vu à quel point nous avons souffert pour l’approvisionnement d’intrants de base. Les questions liées aux échanges entre pays africains et la qualité des échanges sur notre corridor ne sont plus seulement une nécessité pour nos populations mais une question de survie. Nous nous sommes tous engagés dans la Zlecaf, alors signé des conventions et nous reconnaissons dans nos discours qu’il faut commercer plus les uns avec les autres », explique Romuald Wadagni, ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances.
Les Etats membres du Corridor se sont engagés à donner le bon exemple dans l’espace CEDEAO afin de briser le signe indien en Afrique. « Il me plait de rappeler l’importance du Corridor Abidjan-Lagos qui porte à lui seul plus de 65% des échanges intracommunautaires avec un impact certain sur les pays de l’hinterland comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’élimination des entraves au commerce sur ce corridor contribuera à n’en point douter à créer un environnement favorable pour les investissements et partant lutter contre la pauvreté et assurer la paix et la sécurité dans la région », a rassuré Mohamed Ibn Chambas, président du TASK de la CEDEAO. Convaincu que cette ambition contribuera à coup sûr au développement des nations, les ministres ont fait des recommandations objectives pour assurer la circulation sans entrave des personnes et des marchandises. Il s’agit entre autres d’encourager la mise en place d’un cadre de coopération entre les administrations des douanes des Etats membres sur le corridor qui se réunirait régulièrement sur l’initiative d’un Etat ; de mettre en place une procédure accélérée de dédouanement des produits périssables ; de réduire le nombre de postes de contrôle sur le Corridor pour favoriser la libre circulation des personnes et des marchandises conformément aux textes réglementaires de la CEDEAO sur la limitation du nombre de postes de contrôle ; d’éliminer les restrictions financières liées aux politiques monétaires nationales sur l’importation des tissus textiles.
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024