Inondation à Cotonou : Les rues d’Akpakpa sous l’emprise des eaux

26 juin 2024

Deux jours après la pluie interminable, Akpakpa, un quartier de Cotonou, subit le diktat des eaux. Les voies ainsi que les maisons sont complètement inondées. Conducteurs de taxi moto, vendeurs et piétons se plaignent de l’état des voies et de leurs maisons. Face à cette situation, ils appellent les autorités communales au secours en vue de l’évacuation des eaux.

Des voies dégradées, des ordures dans les flaques d’eau, des odeurs nauséabondes, des flaques et étangs d’eau par ci par là. Tel est l’aspect que présentent les rues de Yénawa à Akpakpa après la pluie qui s’est abattue sur la ville de Cotonou durant toute la journée du mardi 25 juin 2024. Les eaux de ruissellement transportent les ordures de part et d’autre de la ville et les rejettent dans le quartier. Il est presque impossible pour les piétons de sortir dans les rues, car l’eau arrive à leurs genoux. Il est dangereux pour eux de marcher normalement à cause des crevasses et des caniveaux à ciel ouvert. La plupart des motocyclistes sont obligés d’éteindre leur moto et de la trimballer dans des flaques d’eau à risque. Les plus courageux finissent par voir leurs motos se noyer dans l’eau. Au regard de la vague d’eau, les voitures n’ont d’autre choix que de traverser doucement les étangs, au risque de se créer de nouvelles dépenses, surtout en ces temps de conjoncture. Pour Amanda Zamènou, c’est difficile à vivre. « Après la pluie, c’est du désordre, les voies sont complètement dégradées, plusieurs accidents se produisent » a-t-elle confié. Madame Danssou Juliette, une vendeuse de Kom atteste n’avoir pas vendu en ce jour à cause du stagnation de l’eau de part et d’autre. « Les gens ont même peur de sortir, l’eau est partout, ce qui cause des accidents. Que les autorités nous viennent en aide, vraiment on en a besoin », a-t-elle déclaré. Dans les habitations, c’est la désolation. L’eau a pris d’assaut les maisons et s’est installée en maitre. Dans les cours comme dans les chambres, c’est l’humidité. Hounssou Fabrice un résident du quartier affirme « la devanture de ma maison est complètement inondée, ce matin j’ai essayé de sortir et je n’ai pas pu, l’eau s’accumule dans les vons et dans les caniveaux et ça rend malade. Nous exhortons les autorités à bien vouloir répondre à nos appels afin de trouver une solution à notre problème, a-t-il confié.
La présence permanente de l’eau en période de pluie favorise la production de moustiques, source de plusieurs maladies fréquentes dont la plus régulière est le paludisme. En saison de pluie, le transport est difficile. La concentration de l’eau au niveau des caniveaux crée des dommages comme des accidents de circulation et autres. J’invite vraiment les autorités locales à revoir l’état des voies pour éviter les dommages. Il est important de rappeler que le quartier Yénawa est le plus inondé de la ville de Cotonou.
Ces populations font face à un sérieux problème qui mérite d’être résolu. La situation suscite des questions sur les mesures prises par le gouvernement pour réduire à néant ce fléau naturel. Ainsi, il est nécessaire que les autorités se penchent sur le cas d’Akpakpa pour l’amélioration des qualités de vie des résidents.
Carine Hountondji et Charlotte Hountondji



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