C’est la rentrée des classes et les apprenants retournent en salle. Mais le spectre des inondations plane. Des risques de perturbation climatique menace la quiétude des acteurs scolaires. Au nord, les pluies ont déjà causé des dégâts dans les communes de Malanville et Karimama qui sont placées en alerte rouge suite à la montée du bassin du fleuve Niger. Les maisons, les rues et les écoles sont immergées dans les eaux rendant les activités difficiles. En conséquence, plusieurs écoles n’ouvrent pas encore leurs portes et des milliers d’apprenants ne savent quand reprendre les cours. D’autres communes sont sous la menace avec la montée des eaux des fleuves Ouémé et Mono. De plus, le Bénin est en pleine saison des pluies et comme à l’accoutumée, la rentrée démarre sous les grosses gouttes des eaux descendues du ciel. Il faut s’attendre donc à d’interminables pluies les jours à venir. Les autres régions surtout au niveau méridional sont également sous la menace des inondations. En 2022 et en 2023, des écoles ont connu un sort pathétique avec des salles de classe inondées et une impossibilité de cours. C’était plus dramatique en 2010 avec 55 communes touchées par les inondations et 100.000 sans-abris et des milliers d’élèves et écoliers sans écoles. Il faut garder en mémoire ces sinistres et prévenir.
Pour l’instant, c’est seulement deux communes qui sont touchées mais le danger est imminent sur toute l’étendue du territoire. Le gouvernement doit prendre son bâton de pèlerin et des mesures préventives. Il faut recenser les écoles à risque et redéployer les apprenants et leurs enseignants dans d’autres infrastructures pour que l’activité pédagogique puisse se dérouler. Sauver l’école, c’est permettre à tous les enfants de bénéficier équitablement de l’instruction en dépit des intempéries et empêcher les infrastructures scolaires de subir les inondations.
Suite aux premières inondations, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a alerté sur le danger de la montée des eaux des cours d’eaux en appelant les populations à des comportements exemplaires. A travers un communiqué, Alassane Séidou a sensibilisé sur les dispositions prises par les autorités politico-administratives. Il appelle à respecter ces mesures, à éviter la traversée des cours d’eau, à s’abstenir de s’y baigner, à ne pas vivre dans les maisons en ruine ou dans les habitations susceptibles de s’écrouler sous l’effet des eaux. Par ailleurs, il est ouvert une ligne verte 166 pour solliciter de l’aide.
Ange M’poli M’TOAMA
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024