Le numéro de ‘’SANS DETOUR’’ de la 97.4 FM du samedi 13 avril 2024 recevait dans le fauteuil de l’invité, Jean-Baptiste Elias, président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) ; une institution qui regroupe plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG). Au cours de cette émission, où la question de la corruption était sur la table, l’homme a donné son opinion quant à l’univers des ONG vis-à-vis de la politique en terre béninoise. « C’est vrai que la Constitution prévoit que chaque citoyen est libre de s’adonner à la politique. Il y a des organisations de la société civile qui sont dans des structures qui n’ont pas nécessairement besoin d’être absentes des politiques, mais il y a d’autres qui sont dans des organisations de la civile pour lesquelles, il est souhaitable d’être en dehors de la politique pour qu’on puisse prendre en compte les déclarations, les travaux, les aspirations prônées par les responsables de ces structures de société civile. En ce qui nous concerne au Fonac, nous avons décidé de rester purement dans la société civile. Je ne suis membre d’aucun parti politique et je ne le serai pas tant que je suis dans la société civile travaillant dans la lutte contre la corruption. Et nous faisons en sorte que la plupart de nos membres soient également en dehors des partis politiques. Parce que quand nous parlons, on ne doit pas nous identifier à un parti politique pour dire c’est parce qu’il est dans tel parti politique que tel militant qui a été mouillé dans la corruption n’a pas été découvert, dénoncé ». Pour l’ex-président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), il faut que chacun où qu’il se retrouve dise que « la corruption ne passera pas par moi. Je ne serai ni corrupteur, ni corrompu ». « Faites tout pour ne jamais vous mêler des dossiers de corruption », insiste le président honoraire du Réseau des institutions de lutte contre la corruption de la Cedeao.
Par ailleurs, l’avenir de Jean-Baptiste Elias était également au menu des échanges. « L’homme nait, grandit, vieillit et disparait. Donc c’est normal que je puisse me retirer. Et je vous annonce que mon retrait est pour bientôt parce que j’ai déjà formé la relève », clame-t-il. Laquelle relève, à l’en croire est prête pour continuer le travail. Et « nous espérons que cette relève aura également à faire son expérience pour permettre à ce que la lutte contre la corruption puisse continuer et que la sensibilisation puisse se faire toujours au Bénin ». Jean-Baptiste Elias, n’a pas donné la date précise de son retrait mais rassure qu’aux prochaines élections au Fonac, il va déposer le tablier.
Mahussé Barnabé AÏSSI (Coll.)
- 2 octobre 2024
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