Depuis une semaine, Action Bénévole du Bénin Internationale en collaboration avec l’association française Ensemble pour la Vie Houénoussou et la Croix Rouge Universitaire d’Abomey-Calavi organise des séances de sensibilisation sur les premiers secours. Dans cet entretien, Joseph Houéto, Coordonnateur National de Action Bénévole du Bénin lève un coin de voile sur l’importance d’une telle initiative et lance un appel.
Depuis quelques jours vous êtes en train d’organiser des séances à l’endroit des étudiants. Dites-nous de quoi est-il vraiment question ?
Action Bénévole du Bénin Internationale en collaboration avec l’association française Ensemble pour la Vie Houénoussou et la Croix Rouge Universitaire d’Abomey-Calavi depuis le jeudi 07 avril dernier, organise une sensibilisation parce que ce n’est pas encore une formation mais des ateliers de sensibilisation sur les premiers secours. Nous sommes dans l’enceinte de l’Uac et nous avons rencontré plusieurs groupes d’étudiant que nous avons sensibilisé sur les premiers gestes qui sauve. Les gestes qu’il faut faire en cas d’accident que ça soit à domicile, au boulot, dans la rue, etc. avant l’arrivée des secouristes spécialisés, des sapeurs-pompiers.
Quelle est l’importance pour la couche estudiantine de prendre part à une telle initiative ?
On dit chez nous souvent que le danger est partout et n’a pas d’heure. C’est-à-dire qu’on est face au danger à tout moment que ça soit à pied, à moto ou en voiture. Dans l’enceinte de l’Uac on peut avoir des malaises, de crise cardiaque, etc. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avant l’arrivée des secours spécialisés ? Il faut signaler que quand les pronostics vitaux de la victime sont engagés, les secondes sont comptées. Donc notre objectif, c’est montrer les premiers gestes a faire avant l’arrivée des secours spécialisés. Au lieu de poser des actes inappropriés, il faut faire ce qu’il faut. En cela on pourra sauver des vies.
Etes-vous satisfait de la participation des étudiants ?
Je suis mitigé par rapport a cela. Parce que j’ai remarqué que la jeunesse béninoise surtout celle estudiantine quand on l’invite pour une formation, elle veut de l’argent. Je le dis crû. C’est malheureux ! ils veulent coute que coute qu’on leur donne de l’argent oubliant qu’il y a des choses qui valent plus que de l’argent. Sur ce plan, moi j’ai été déçu qu’ils attendent quelque chose a la fin avant de venir prendre part à cette sensibilisation d’une envergure de grande nature. Dans les autres nations, ça ne se passe pas comme ça. Je reconnais certes que ce ne sont pas tous les étudiants qui sont comme ça. Par exemple, ceux de l’Ensemble artistique et culturel des étudiants (Eace) sont venus en nombre important. Et ils ont été aguerris.
A qui la faute ?
Sans ambages, la faute est à la jeunesse elle-même. Pour avoir une connaissance, quelque chose, il ne faut pas attendre qu’on te dise qu’il y a quelque chose à la fin. Ce qu’on leur demande n’est pas une chose compliquée. Venez suivre une formation qui vous aidera certainement dans votre vie, pour sauver vos proches, vos amis, vos parents, une communauté et vous refuser ! Vous faites du tort a vous-même. Bref, il faut qu’ils fassent un lavage de cerveau. Car ce comportement les retarde sans qu’ils ne s’en rendent compte. Les avantages du bénévolat du moins de la volonté sont immenses.
Un mot pour conclure cet entretien
J’exhorte toute la jeunesse à s’approprier ces genres de formation parce que le danger est partout. En cas de malaises, il faut que l’environnement immédiat sache ce qu’il faut faire pour que la vie humaine soit préservée. Car l’arrivée des secours spécialisés parfois met un peu de temps. Et pendant ce temps-là il faut faire quelque chose pour permettre à la victime de circonstances d’avoir plus de chances de survivre. Les premiers secours doivent être connus de tous.
Propos recueillis par Mahussé Barnabé AISSI (Coll)
“La taille d’une population et sa jeunesse peuvent être un atout, (...)
- 2 juin 2023