La sécurité dans les cours et tribunaux au Bénin : un enjeu primordial

10 octobre 2023

Le dernier cambriolage enregistré au Parquet général de Cotonou inquiète les responsables de la juridiction. En effet, lors de la rentrée judiciaire tenue ce lundi 09 octobre, le président de la Cour d’Appel est revenu sur les faits qui se sont déroulés dans la nuit du 26 au 27 septembre dernier. Justin Gbènamèto a fait part de son désarroi du fait que des individus viennent régulièrement opérer malgré la présence de militaires déployés pour la surveillance du parquet. Cet énième cambriolage est de trop et il intervient dans un contexte de crise sécuritaire mondial qui doit interpeller. A ce titre, l’affaire est à prendre au sérieux. Il s’agit d’une institution judiciaire très fréquentée qui accueille un flux humain chaque jour pour se faire établir des documents et actes administratifs. De plus, elle est située à proximité de la Présidence de la République, des ministères et autres structures étatiques. C’est alors impensable qu’un tel acte de voleurs se produise à l’endroit le plus sécurisé du pays sans inquiétude et sans qu’il n’y ait de réactions alors que des radars appréhendent des usagers à quelques encablures sur les routes tout autour. A en croire le président de la juridiction, Justin Gbènamèto, les cambriolages du Parquet ont eu lieu au nez et à la barbe des Forces de défense et de sécurité. Il y a lieu alors d’avoir de légitimes inquiétudes face à la récurrence des opérations de ces voleurs. Il ne faut pas attendre qu’un drame survienne avant d’agir. D’ailleurs, les objets emportés par ces derniers sont sans doute d’une grande importance. Une maison judiciaire contient certainement assez de documents confidentiels pour l’Etat et la sécurité des personnes. Il y a donc risque que des pièces à conviction d’une affaire en procès puissent se retrouver à la portée de vils individus. C’est un réel danger et il faut agir au plus vite. Un cambriolage dans un parquet général ne peut pas être traité avec banalité. Il ne faut plus attendre un grand drame pour prendre des mesures mais il faut anticiper.
C’est pourquoi les autorités sont appelées à anticiper avant que des situations dramatiques ne les fassent courir comme des médecins après la mort. Ce qui est certain, il faut enquêter pour détecter les intentions de ces fauteurs. Peut-être qu’il y a un complot dans cet acte des cambrioleurs qu’il faut élucider. A coup sûr, le parquet est doté d’un système de vidéo-surveillance et si ce n’est pas le cas, il va falloir l’installer dans un bref délai. Ensuite, le gouvernement doit renforcer le dispositif sécuritaire au niveau des Cours et tribunaux pour éviter les mauvaises surprises. Si les cambriolages prennent de l’ampleurs sans une répression, cela peut malheureusement donner des idées à d’autres pour des projets funestes. Il faut que la sécurité à ce niveau dissuade toute velléité d’actes de banditisme et de terrorisme. Une certaine opinion propose que l’Etat ait recours à des agences de sécurité privée pour la surveillance des Cours et tribunaux. Elle estime que ces agences seraient plus efficaces. Mais faut-il confier la surveillance d’une institution de fonction régalienne à une agence gérée par un individu ? Certainement pas. Alors, que les Forces de sécurité et de défense fassent convenablement leur travail.



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