Un atelier technique sur la sécurisation des installations des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et leur rentabilité s’est tenu hier à l’hôtel KTA de Cotonou. Une rencontre fructueuse des responsables d’institutions financières à mettre à l’actif du projet Adapami et du Comité National de Microfinance et qui permet aux acteurs concernés de réfléchir sur des propositions à faire en vue de définir une tarification spéciale de la sécurisation susceptible d’être supportée par les structures financières.
Peu d’institutions financières, centres commerciaux et autres unités économiques font recours aux Forces de Défense Nationale pour la sécurisation de leurs structures. Selon un récent rapport du comité national de microfinance, ils sont seulement 5% à se conformer aux décisions du Comité National de Microfinance. Ceux-ci se plaignent du coût élevé de la sécurisation de leur structure par les forces de défense nationale. C’est pourquoi, ces structures financières continuent de faire recours à des agences de gardiennage et de sécurité. Ainsi, cet atelier a été organisé pour trouver une réponse à cette équation. « Compte tenu du double caractère (social et financier), les SFD ne sont pas a priori portés par la recherche de profits. De plus, au regard de leur rôle social et leur contribution à la lutte contre la pauvreté, ils estiment qu’une tarification spéciale pourrait leur être appliquée. C’est dans ce sens que plusieurs actions de plaidoyer ont été engagées sur recommandation du Comité National de Microfinance. Afin de mieux cerner les enjeux liés à la sécurisation des opérations et installations des SFD au Bénin et de mieux adresser les actions de plaidoyers, le Comité National de Microfinance a recommandé qu’une réflexion soit menée sur la question. C’est donc en exécution de cette recommandation que le présent atelier est initié », a justifié le Dr Pascal WELE, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance.
L’atelier arrive à point nommé pour proposer un schéma pour une meilleure sécurisation des installations des SFD et leur permettre en même temps une meilleure rentabilité. « ..Je sais compter sur chacun de vous pour pouvoir participer au débat pour qu’à cette problématique qui se pose aux SFD, nous puissions trouver des solutions pour leur permettre de pouvoir mieux être rentables et mieux sécuriser leurs installations », a déclaré Brice Dansou, Directeur Général de la Microfinance.
Pour le Directeur du Projet Adapami, Maurille Couthon, la question de la sécurisation des installations des SFD est assez délicate dans la mesure où elle se pose dans un contexte où les questions sécuritaires sont devenues de grandes questions pour nos pays. « Cette question de sécurisation des installations doit être prise en compte dans la quête de la rentabilité des institutions de Microfinance. C’est pour cette raison que le projet Adapami a accepté accompagner le comité national de Microfinance et le ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance afin d’approfondir le problème, et de mieux cerner la problématique… », a-t-il ajouté.
Maurille Maurice Couthon, Directeur du projet Adapami
« Je voudrais déjà, à partir de cette tribune, remercier très sincèrement le Secrétaire Général du Ministère des affaires sociales et de la microfinance et à travers lui, madame la ministre pour l’opportunité que le comité national de Microfinance a donné au projet Adapami de siéger régulièrement au comité national de Microfinance. Cette opportunité nous a permis de flirter avec les principaux défis qui se dressent sur le chemin du développement du secteur de la Microfinance au Bénin. Nous pensons que la question de la sécurisation des installations des SFD loin d’être simplement une technique est assez délicate dans la mesure où elle se pose dans un contexte où les questions sécuritaires sont devenues de grandes questions pour nos pays. . Mieux cette question de sécurisation des installations doit être prise en compte dans la quête de la rentabilité des institutions de Microfinance. C’est pour cette raison que le projet Adapami a accepté accompagner le comité national de Microfinance et le ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance afin d’approfondir le problème, mieux cerner la problématique afin d’aider l’ensemble des acteurs du secteur de la Microfinance à contrôler sinon à maitriser la question de la sécurisation de leur installation, à assurer la sécurité physique de leurs agents et à permettre à l’Etat de pouvoir les accompagner dans cette dynamique. Je voudrais comme l’a dit le Directeur Général de la Microfinance, compter sur chacun de vous, vos expériences pour que la question qui est posée puisse trouver des approches de solutions et que vous puissiez permettre à l’Etat de vous aider à définitivement et au mieux régler la question de la sécurisation de vos installations tout en vous permettant de maintenir la rentabilité de vos institutions si chères au secteur de la Microfinance. Merci beaucoup et bon séminaire à vous ! »
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