La première mandature vient de finir et il y a installation de la deuxième mandature. La première a servi de cobaye et c’est toujours difficile mais je crois qu’il doit pouvoir faire mieux. Aujourd’hui, l’attente au niveau de l’éducation est grande, le système n’est pas seulement à réformer mais à refonder. Nous devons toucher tous les curricula. Notre système est totalement à terre et malade. Donc, ils doivent complètement reprendre les choses. Nous devons sortir de ce système qui a toujours sa toge coloniale, sa cause de servitude. Nous devons aller un peu plus loin où nous devons faire un système propre à nous c’est-à-dire partir de nos langues. C’est déjà une action politique et je crois que le gouvernement doit s’atteler au choix d’une langue nationale pour complètement la développer. C’est cette langue qui doit être vecteur de la science. Nous n’allons pas continuer d’utiliser le français ou l’anglais. C’est vrai qu’il faut s’ouvrir aux autres langues mais il faut également aller avec nos langues comme vecteur de la science. Le système tel qu’il est aujourd’hui, nous n’aurons que quelques éveillés mais n’aurons jamais de génies. Je vous donne un exemple : j’ai fait pratiquement 7 ans d’étude mais je suis incapable de faire une minute de conversation dans cette langue. C’est une perte de temps pour l’apprenant, le parent d’élève et l’Etat. On perd ainsi de l’argent et c’est ce qu’il faut corriger. Si cette langue anglaise ne nous sert qu’à placer since, for, ago pour avoir des points, c’est grave. A côté dans les pays limitrophes, en 3 mois, on peut parler l’anglais normalement alors qu’en 7 ans on est incapable de faire la même chose. Il faut qu’on retouche notre système éducatif pour aller au développement. C’est ce qu’on attend du CNE.
- 14 octobre 2024
- 14 octobre 2024