Le métier du maquilleur, au-delà d’une profession, se révèle comme une passion inaliénable chez celle que ses proches appellent affectueusement Nao. Quelques minutes avec elle dans la matinée de ce lundi 18 novembre 2024 à son lieu de travail, ont permis de découvrir comment le savoir-faire et la chaleur de l’accueil constituent la magie qui donne à chaque visage l’occasion d’être sur son trente-et-un.
Des produits de maquillage appliqués soigneusement au visage à l’aide du pinceau. C’est à cet exercice que s’applique Naomie de Souza dans son lieu de travail dans la matinée de ce lundi. L’ambiance qui y règne est agrémentée par l’air plus ou moins raffraîchi sous l’effet du climatiseur et la musique gospel. Ce qui retient l’attention à première vue dans le bureau de la maquilleuse, ce sont les deux grands miroirs muraux bordés de longues lampes sumontant deux bureaux modernes IKEA MALM. Sur ces derniers, sont disposés une multitude de produits de maquillage, d’accesseoires et d’autres matériels de travail. Il s’agit, entre autres, du fond de teint, du concealer maquillage, du gloss, du crayon à sourcils, du gel à sourcils, du mascara sourcils, du crayon noir bas des yeux, du eyeliners, de la paille de rouge aux lèvres, des pinceaux et plein d’autres outils.
Très splendide, élégante et sexy, Naomie de Souza, sur le visage des clients, prouve qu’elle détient le secret de comment appliquer ces produits pour opérer la magie du maquillage qui révèle la splendeur des visages les plus ordinaires. Célibataire et âgée de 27 ans, Nao sait aussi, de ses lèvres huileuses donner le sourire et de sa voix douce, dire de paroles agréables. Ces qualités facilitent la complicité non seulement entre elle et ses collègues pour une franche collaboration, mais aussi entre elle et les clients.
Par exemple, la plupart des invités aux débats de l’émission ‘‘On se parle cash’’ sur A+Bénin, connaissent le plaisir de se faire maquiller par Nao. « Elle te met à l’aise. Elle fait impeccablement son job. Elle le fait avec amour et à la fin, on se sent satisfait », laisse entendre un invité qui vient d’être maquillé. Elle-même ne manque pas de donner des exemples de grandes figures qu’elle a déjà maquillées. « J’ai maquillé Charles Mbuya, présentateur de l’emission ‘‘Les grandes bouches’’ sur Canal+Sport. J’ai aussi maquillé des artistes d’ici comme Richard Flash, Pélagie La Vibreuse et bien d’autres sans oublier des stars de football », fait-elle savoir.
Elle est également sollicitée à l’occasion des mariages et d’autres événements à caractère festif. Son métier la passionne bien et elle dit sans langue de bois : « J’aime maquiller et c’est un métier qui me passionne. Je l’ai appris et je l’exerce avec amour ». Mais avant, il lui a fallu plus de deux ans de formation et plus de cinq années d’expérience pour avoir à son actif ce professionalisme. « après la formation, il faut prévoir au moins un budget de cinquante mille pour acquérir les matériels de base et démarrer à petit coup. On ne finit pas d’acheter les outils et produits de travail. Dès que les moyens le permettent, on achète ce qu’on peut », signale-t-elle.
Cet amour pour son travail ne l’empêche pas d’avoir de la peine pour les prix dérisoires que certains clients proposent à sa prestation. « Nos produits coûtent chers. Ce qui dérange, c’est le prix proposé par certains clients », déplore-t-elle. Ces peines sont visiblement loin de faire perdre l’amour pour son métier. Et d’ailleurs, elle envisage de voyager et pouvoir concrétiser ses projets. Elle ambitionne évoluer dans son métier et créer son institut de maquillage. L’autre désir qu’elle a, c’est de devenir avocate.
Fidégnon HOUEDOHOUN
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