Nouveau chargement du pétrole brut nigérien au Bénin : le processus de normalisation s’accélère

22 octobre 2024

Le pétrole brut nigérien transite désormais sans heurts par le Bénin. Le dimanche 20 octobre 2024 à 7 heures, un cinquième navire Pertamina Halmahera a été aperçu à la station terminale de Sèmè-Podji. Ce navire, qui bat pavillon libérien, mesure 275 mètres de long et peut contenir 130.000 tonnes de brut nigérien. Les sources renseignent que le chargement du pétrolier Pertamina Halmahera aurait démarré dans l’après-midi du lundi 21 octobre 2024. Une fois chargé, le navire quittera les eaux béninoises le mercredi 22 octobre 2024 et se dirigera vers la Malaisie.
Il faut rappeler que le transit du pétrole brut nigérien par le Bénin a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Après plusieurs mois de tiraillements entre les deux pays sur les conditions des chargements des navires, ils se sont finalement accordés sur l’essentiel. Cela s’est traduit par l’acceptation par le Niger de l’Ambassadeur du Bénin, Gildas Agonkan. Deux autres évènements majeurs sont venus renforcer les relations entre les deux pays. Le 6 septembre 2024, en marge du Forum de coopération sino-africaine (Focac 2024), Olushegun Adjadi Bakary, ministre des Affaires étrangères du Bénin, et son homologue nigérien, Bakary Yaou Sangaré, se sont retrouvés à Beijing pour un entretien sur la coopération bilatérale. Cette rencontre, placée sous le signe du renforcement des liens fraternels qui existent entre les deux pays, a permis d’aborder divers sujets cruciaux.
Aussi, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, les ministres des Affaires étrangères du Bénin et du Niger se sont-ils rencontrés le vendredi 27 septembre 2024. Ils ont engagé un processus de normalisation de leurs relations, en berne depuis le coup d’Etat du Général Abdhouramane Tiani, en juillet 2023.
Même si la frontière de Malanville reste toujours fermée, il n’en demeure pas moins que la paix s’installe progressivement et des pistes de solutions sont en cours pour une normalisation totale des relations. D’ailleurs à ce sujet, le Porte-Parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a lors d’une récente rencontre avec la presse rassuré : « Nous avons accompli tout ce que nous devrions faire et nous avons bon espoir ». Seulement, jusqu’ici et en dépit des pas précieux vers la normalisation, l’apparition de la fumée blanche se fait toujours désirer. Peut-être qu’il y a encore de petits réglages inconnus du commun des mortels mais l’essentiel est que désormais, l’espoir de voir dans un proche avenir les frontières ouvertes est vraiment permis.



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