Ocbn : Raoul Kossi Koussé nommé liquidateur

Patrice SOKEGBE 8 décembre 2020

Le liquidateur de l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports est connu. Il a nom Raoul Kossi Koussé, Expert-comptable et associé dans un cabinet d’expertise. Sa nomination été prononcée par décret n°2020-505 du 14 octobre 2020 et signée par le Chef de l’Etat, Patrice Talon dans le cadre de la dissolution de l’Ocbn. Selon les dispositions du décret de nomination, le liquidateur doit produire une feuille de route de la mission qui présente non seulement la méthodologie mais aussi les modalités d’intervention. Cette feuille de route sera soumise à la validation d’un comité ad’hoc chargé de la restructuration. Ensuite, le liquidateur doit déposer un rapport mensuel, et au terme de sa mission, déposer un rapport de clôture de liquidation audit comité.
Le Bénin et le Niger ont unanimement décidé de procéder à la dissolution de ladite l’Organisation, après 61 ans de coopération et d’infortune. Cette dissolution favorisera donc la mise en œuvre du projet de boucle ferroviaire ouest-africain de Cotonou à Abidjan en passant par Niamey et Ouagadougou.
Aussi, faut-il rappeler que la nomination de Raoul Kossi Koussé fait suite à l’adoption par les députés de la loi 2020-29 portant autorisation de ratification de l’accord relatif à la dissolution de l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports (Ocbn) et la mise en concession de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey, signé à Cotonou le 19 mars 2015. Le rapport de la commission chargée des Relations extérieures du Parlement présidée par le député Rachidi Gbadamassi examiné par la plénière renseigne que l’Ocbn a été créée le 5 juillet 1959 à Cotonou, suite à un accord entre le Bénin et le Niger. Elle avait pour mission, entre autres, de gérer le réseau ferroviaire existant, d’en assurer la maintenance en vue d’asseoir une liaison fiable et durable entre Cotonou et Niamey. Nonobstant les investissements consentis par les deux Etats, cette organisation n’est parvenue à accomplir sa mission qu’en 55 ans d’existence. Cette situation, poursuit le rapport de la commission parlementaire, est due à la forte concurrence avec le transport routier à l’instar des autres sociétés de transport ferroviaire de la sous-région. Pour pallier cet état de choses, certains Etats de l’Uemoa ont conclu le projet boucle ferroviaire ouest-africain afin de relier Cotonou-Niger-Ouagadougou-Abidjan.



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