Une nouvelle habitude s’observe chez les conducteurs de taxi-motos. Ils roulent désormais avec deux casques. L’un couvre la tête et l’autre est accroché au guidon de la moto ou posé à l’avant. En réalité, le deuxième est dédié au client. « Nous sommes obligés d’avoir un deuxième casque pour nos clients. S’ils n’en ont pas eux-mêmes, on leur fait porter le deuxième casque que nous leur avons réservé. C’est notre stratégie pour respecter ce que les dirigeants ont décidé. Je vois que c’est une bonne chose pour nous protéger », a confié Constant Ouinsou, un conducteur de zémidjan. En peu de temps, la mayonnaise a pris. Plus aucun usager des routes de Cotonou, Calavi et environs ne roule sans le casque sur la tête. Qu’ils soient conducteurs ou passagers, tout le monde met la protection avant de prendre départ. C’est devenu une habitude depuis le 1er mars 2024. « C’est incroyable. Tous les béninois ont un casque. Même les passagers qu’on remorque sur les motos en portent », fait observer Francis Quenum, un habitant de Calavi. Pour la plupart, cela relève d’un miracle que de voir les populations obéir à une exigence en un temps record. Il s’agit d’une prouesse qui relève du génie du gouvernement de Patrice Talon. Celui-ci n’a pas eu besoin d’assez de temps avant d’amener les béninois à adopter une attitude qui sauve leur vie. Cela est s’est fait en l’espace d’une semaine. En effet, la répression pour non-port de casque surtout pour les passagers des engins à deux roues a démarré le vendredi 1er mars 2024 après des jours de sensibilisation. Mais déjà au premier jour, nombreux sont ceux qui ont en même temps obéi à l’exigence. « J’ai acheté mon casque depuis qu’on a annoncé que le port de casque sera obligatoire même pour les passagers. Ainsi, dès que les répressions ont commencé, je ne sors plus sans mon casque quand ma distance est longue et je dois me faire remorquer par un taxi-moto ou un ami. Je connais aussi des amis qui en avaient mais ne l’avaient jamais utilisé auparavant. Ils ont nettoyé le casque pour l’utiliser », a fait savoir Lucrèce Fanon.
En clair, le casque est devenu un compagnon de tous les jours. Dans tous les déplacements, chacun garde le précieux sésame pour protéger sa vie. Les Béninois ont adopté cette habitude 52 ans après la prise du décret. En effet, l’exigence est établie dans la loi No 72-113 du 27 avril 1972 prescrivant le port obligatoire du casque pour les conducteurs et les passagers des engins à deux roues mais d’un moteur thermique. Cette loi signée par le conseil présidentiel chapeauté par l’ancien président de la République Justin Ahomadégbé est mise en œuvre par un digne lointain successeur. Le président Patrice Talon par sa méthode rigoureuse et minutieuse, a réussi ce rêve caressé par ses pères. C’est une habitude à consolider au fil du temps pour que cela soit un acquis définitif.
- 14 octobre 2024