Le porte-parole du Gouvernement , Wilfried Léandre Houngbédji, a expliqué le bien-fondé de l’ouverture des officines de pharmacies. Pour lui, le gouvernement a pris cette décision pour pallier l’indisponibilité de certains médicaments essentiels sur le marché local et les défis rencontrés par les officines de pharmacie privées pour satisfaire cette demande. Selon Houngbédji, bien que de nombreuses pharmacies publiques existent sur le territoire, elles ne parviennent pas à produire ou à fournir certains médicaments essentiels, notamment ceux nécessaires pour traiter des pathologies graves. Cette situation met les patients dans une position difficile, notamment lors des urgences, lorsque des médicaments doivent être commandés à l’extérieur et peuvent ne pas être livrés à temps, menaçant la vie des malades. Le porte-parole a rappelé l’engagement de l’État à garantir la disponibilité des médicaments vitaux en temps réel sur le territoire. Il a expliqué que l’État allait construire des officines publiques spéciales, destinées à stocker et distribuer ces produits rares, chers ou spécifiques, afin de pallier les carences du marché privé. Ces officines publiques, a-t-il souligné, seront une réponse à la fois aux besoins des malades et à la difficulté des officines privées à se fournir en produits pharmaceutiques de qualité.
Une question soulevée concernait la concurrence potentielle entre l’État et les pharmacies privées. Le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement a affirmé qu’il n’y avait aucune contradiction dans cette démarche, précisant que l’État ne visait pas à remplacer les officines privées, mais plutôt à les soutenir en comblant une lacune spécifique du marché. Selon lui, les officines privées jouent un rôle important en complétant l’offre pharmaceutique et l’État intervient pour garantir que des médicaments vitaux soient disponibles, notamment ceux qui sont difficiles à se procurer. Ce soutien ne remet pas en cause leur rôle dans la distribution des médicaments courants. En ce qui concerne la collaboration avec le secteur privé, il a été question d’une éventuelle participation des acteurs privés à cette initiative. Il a précisé que, bien que l’État prenne en charge la construction et la gestion de ces officines publiques, il espérait que cette initiative puisse encourager les pharmacies privées à investir davantage dans ces produits spécialisés. L’idée serait d’assurer une meilleure coopération entre le public et le privé pour répondre aux besoins des populations, tout en offrant un modèle de soutien aux pharmaciens privés.
Enfin, Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué la question des prix pour les produits vendus dans ces officines publiques, mais a précisé qu’il était encore trop tôt pour en discuter. Il a conclu en exprimant le souhait que personne n’ait besoin de recourir à ces services, mais en affirmant que l’État met tout en œuvre pour garantir une prise en charge optimale des patients.
- 29 novembre 2024
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