Une pluie abondante enregistrée au cours du mois de mai 2024. C’est ce que renseigne que le bulletin d’Information et Alerte Précoce sur la Sécurité Alimentaire publié par la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (Ct/Sagsa) au sujet de la situation pluviométrique et les incidences sur les cultures. Pendant la première décade, la plus petite quantité d’eau (3,1mm en 3 jours) a été recueillie à Ina dans le département du Borgou tandis que la plus grande quantité d’eau (88,0 mm en 1 jour) a été enregistrée sur le poste plu¬viométrique de Pénessoulou dans le département de la Donga. Au cours de la deuxième décade, la plus faible quantité d’eau (10.4 mm en 4 jours) a été enregistrée à Houin-Agamé dans le département du Mono tandis que la plus grande pluviométrie (113,81 mm en 8 jours) a été recueillie à Pobè dans le dé¬partement du Plateau. Quant à la troisième décade, aussi assez arro¬sée sur l’ensemble du réseau plu¬viométrique d’observation, la plus faible hauteur d’eau (1,7 mm en 1 jour) a été enregistrée à Toui dans le département des Collines et la plus grande (149,6 mm en 4 jours) à Zak¬pota dans le département du Zou.
Mais il faut remarquer, a contrario, que les pluies n’ont pas démarré tôt par endroits en Avril 2024. En effet, d’après le bulletin, sur le registre pluviométrique, le poste de la Commune de Toffo, département de l’Atlantique a enregistré la plus grande quantité d’eau (141,0 mm en 3 jours), la plus petite quantité de 2.7 mm en un jour a été recueillie à Banikoara dans le dépar¬tement de l’Alibori. Pendant la deuxième décade, la plus grande quantité d’eau (102.1 mm en un jour) et la plus faible (0,5 mm en un jour) ont été recueillies respec¬tivement à Tanguiéta et à Natitingou dans le département de l’Atacora. Quant à la troisième décade, elle a été assez arrosée sur l’ensemble du pays. La plus grande précipitation (136.3 mm en trois jours) est enregistrée à Tori-Bossito (Ouidah-Nord) dans le département de l’Atlantique tandis que la plus faible (0,6 mm en jour) a été recueillie dans la ville de Natitingou dans le département de l’Atacora. En mars 2024, le sud a enregistré une forte pluie, tandis que le nord en a enregistré moins. A Toffo, dans l’Atlantique, il est tombé 141,0 mm d’eau en 3 jours, tandis qu’à Banikoara, dans l’Alibori, il n’y eu que 2,7 mm en 1 jour. La deuxième partie du mois a été plutôt humide partout. A Tanguiéta, il est tombé 102,1 mm en 1 jour, alors qu’à Natitingou ; c’était seulement 0,5 mm en 1 jour, tous deux dans l’Atacora. La troisième période a également été pluvieuse sur tout le réseau de mesure. A Tori-Bossito, dans l’Atlantique, il est tombé 135,3 mm en 3 jours, et à Natitingou, dans l’Atacora seulement 0,6 mm en 1 jour. Comparé à la moyenne de 1991 à 2020, les niveaux de pluie décadaire, annuelle et saisonnière sont principalement inférieurs à la normale à travers le pays. De façon générale, on remarque que le mois d’avril 2024 a été plus arrosé que celui de mars bien que ce dernier ait enregistré un pic de 200,5 mm à Sagon contre 179,7mm à Tori-Bossito en avril. Les plus faibles quantités d’eau ayant été enregistrées à Banikoara (10,6mm) dans le département de l’Alibori en avril et à Tori-Bossito (0,4mm) en mars dans le département de l’Atlantique.
Durant le mois de mai 2024, c’est Toui (16,9 mm) dans le département des Collines qui a reçu la plus faible quantité d’eau et la plus grande pluviométrie (211,2 mm) a été enregistrée à Zakpota dans le département du Zou. Par contre, au cours du mois d’avril 2024, c’est Banikoara (10,6 mm) dans le département de l’Alibori qui a reçu la plus faible quantité d’eau et la plus grande pluviométrie (179,7 mm) a été enregistrée à Ouidah Nord dans le département de l’Atlantique.
Stades végétatifs des cultures
Au mois d’Avril, à l’exception des zones de bas-fonds où le maïs est actuellement en floraison et épiaison, et où l’arachide est également en floraison, la plupart des cultures vivrières n’ont pas été encore plantées. Les cultures maraichères installées dans les zones appropriées montrent une diversité de stade de croissance.
Mais en Mai 2024, la saison des pluies s’installe progressivement. Outre le maïs en provenance des zones de basfonds, et déjà au stade de maturité et disponible sur les marchés, l’arachide se trouve au stade de maturité. Les cultures maraichères qui sont installées dans les zones qui en ont la vocation se trouvent à divers stades.
Occupations des producteurs
Selon le bulletin d’informations et d’alerte précoce, dans la partie nord du pays, les activités agricoles ont principalement consisté à défricher de nouvelles parcelles, effectuer des labours par endroits, réaliser les premiers semis de maïs et d’arachide, commercialiser des noix de cajou, cueillir et commercialiser les mangues, récolter et commercialiser du miel, ainsi qu’entretenir, et récolter les produits maraîchers. Dans la zone méridionale et au centre du Bénin, les activités agricoles menées par les paysans ont inclus le défrichement de nouvelles parcelles, l’intensification des labours et des semis, la récolte des plantes à racines tels que le manioc, la récolte des produits maraîchers dans la Vallée de l’Ouémé, la transformation du manioc en produits dérivés, l’installation et l’entretien des parcelles en cultures d’arachide, de maïs et de niébé.
Au mois de mai 2024, en milieu paysan et ce, dans la région septentrionale, les occupations des producteurs ont porté pour l’essentiel sur la poursuite de la récolte et la commercialisation des noix d’acajou, le défrichement de nouvelles parcelles, les labours et semis de coton, maïs, riz, arachide et soja et l’installation, l’entretien et la récolte des cultures maraîchères ainsi que leur commercialisation. A cela s’ajoutent la transformation du lait de vache en fromage puis du manioc et de l’igname en cossettes, la transformation des graines de néré et de karité respectivement en moutarde et en beurre, l’égrenage et le battage du maïs et du sorgho/mil, la chasse artisanale aux petits gibiers, le petit élevage dans les fermes. Dans la zone méridionale et au sud, les agriculteurs ont consacré leur temps à la mise en place, l’entretien et la récolte des cultures de contre saison notamment le piment, les légumes feuilles, la tomate, le gombo, à la récolte des tubercules de manioc, l’entretien et la récolte des cultures de décrue dans la vallée de l’Ouémé, le séchage, le stockage du maïs et la mise en marché d’une partie des produits récoltés ; l’extraction du vin de palme et sa transformation en alcool, la commercialisation du coton graine et des agrumes dans les Communes qui en ont la vocation et la transformation du manioc et de l’arachide.
José AYAKA (Stag)
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024