Pour sortie frauduleuse d’un corps de la morgue du Cnhu : les accusés passent au déballage à la Criet

6 août 2024

Les deux accusés dans l’affaire de sortie frauduleuse d’un corps de la morgue du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) ont fait des révélations lors de leur procès à la CRIET. Ils ont raconté la vérité des faits au juge ce lundi 05 Août 2024. A les croire, leur précédent chef est supposé être le cerveau derrière le retrait frauduleux du corps de la patiente décédée.

Sentant leur destin fixé à la CRIET, deux employés de la chambre mortuaire du CNHU révèlent des informations sur leur ex-patron dans l’affaire du retrait frauduleux du cadavre d’une patiente décédée au Centre national hospitalier et universitaire (CNHU) de Cotonou. En réalité, Les trois fonctionnaires de ce centre funéraire font l’objet de poursuites dans cette affaire pour abus de pouvoir. La personne décédée avait été prise en charge pour des traitements médicaux d’une valeur de 1 255 000 FCFA, mais l’établissement hospitalier a exigé le règlement de ces frais avant de restituer le corps à la famille. Pourtant les trois fonctionnaires ont illégalement retiré le corps de la morgue moyennant la somme de 500 000 FCFA. Le lundi 5 août 2024, le bureau du procureur a demandé à la Cour de condamner les deux employés de la morgue à 5 ans de prison, dont 3 ans ferme, et une amende de 1 million FCFA pour "abus de pouvoir" en vertu de l’article 375 du Code pénal. Cependant, à l’encontre de leur supérieur hiérarchique au moment des faits, le parquet a requis l’acquittement total. Les deux fonctionnaires détenus ont alors pris la parole pour accuser leur précédent supérieur. D’après leurs propos, c’est ce dernier qui leur avait demandé de contribuer à l’extraction du corps, alléguant qu’il s’agissait de la nièce du hameau. Les employés soutiennent que leur supérieur les avait assuré qu’il prendrait en charge la situation et leur trouverait un avocat pour les représenter après leur arrestation. Néanmoins, une fois arrêtés, le chef aurait essayé de se disculper en leur enjoignant de ne pas le compromettre. Étonné par ces révélations inattendues, le bureau spécial de la CRIET a convoqué le responsable à la barre, mais ce dernier a eu une crise et a dû être assisté par un avocat. Par la suite, la Cour a reporté l’affaire au 14 octobre 2024 pour la poursuite des débats, lors desquels le chef sera interrogé sur les allégations de ses anciens collaborateurs.
Juvenal MOUZOUNGBE (Stag)



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