Organisée les 6 et 7 décembre à Dakar par l’Agence d’Assistance de la Sécurité de Proximité (ASP) en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS), la conférence internationale axée sur la sécurité de proximité, a tenu toutes ses promesses. Au cours de ce forum, les parlementaires et spécialistes convoqués décantent les causes de l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne et proposent des voies de sortie.
« La sécurité de proximité et les acteurs civils dans la prévention de l’extrémisme violent en Afrique : défis pratiques et opportunités ». Le thème de ce premier panel a conduit les experts à souligner le rôle particulier des populations notamment des jeunes dans la mise en place de cadres préventifs de l’extrémisme violent sur le continent.
Pour les experts-panélistes, les causes de l’extrémisme violent actuelles découlent de manifestations inconscientes d’une jeunesse qui n’est pas au beau fixe. Les facteurs nourrissant cette déviation sont principalement d’ordre politique, économique et religieux.
En effet, la faiblesse économique en Afrique incite la classe juvénile à adopter la violence comme seule piste de sortie pour outrepasser une crise économique, affirme le professeur Bienvenu ZOUKOUE.
Pour ce dernier, l’absence d’emplois en Afrique affecte le mode de vie parsemée d’une déroute progressive. A l’en croire, le phénomène de pari sportif vulgarisé dans nombre d’Etats d’Afrique, amène la classe juvénile à perdre son sens de responsabilité. « Ceci dénote d’une inexistence totale de perspectives d’emplois et ces lieux de jeux de hasard deviennent de véritables bastions de turbulences voire d’agressions entre civils », soutient-il.
« Les régimes autocratiques des Etats d’Afrique subsaharienne saisissent cette déviation et font de cette jeune population des outils de propagande politique sous promesse d’un retour de pièces », a souligné pour sa part le Professeur Dodji AMOUZOUVI qui affirme que la sécurité de proximité ne se résume pas en une seule mise au point de cadres préventifs de la sécurité sociale et communautaire. Elle va plus loin dans une vision d’écoute et de participation de la communauté touchée dans la résolution de problèmes auxquels elle est confrontée.
Pour prévenir cette montée de facteurs à haut risque d’extrémisme violent en Afrique subsaharienne, les recommandations vont vers une dynamique de coopération. Il s’agira d’inviter les jeunes d’Afrique à devenir des coproducteurs de cadres de prévention et des modèles de sensibilisation en la matière, à travers une prise en compte des besoins réels de ces populations qui ne sont toujours pas d’ordre sécuritaire.
Quatre (04) agents en fonction au poste de péage et pesage d’Ekpè (...)
- 30 mai 2023