Le Programme des Nations Unies pour le Développent (PNUD) en collaboration avec le Gouvernement du Bénin à travers le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance, a organisé du 25 au 29 septembre dernier à Djougou les journées de cohésion sociale entre les populations, les autorités communales et les Forces de défense et de sécurité. Financé par les Pays Bas, ce projet est une réponse et un facteur contributeur direct à l’atteinte des objectifs en matière de cohésion sociale et de construction d’une paix durable au Bénin. Ainsi, ce projet s’articule autour de trois piliers : cohésion sociale, prévention de l’extrémisme violent et lutte contre les conflits liés à la transhumance. Par ce projet, les Pays Bas entendent faire des communautés béninoises en particulier les femmes et les jeunes, des acteurs consolidateurs de la cohésion sociale et de la paix. Pour les organisateurs de ces 5 jours de sensibilisation, il s’agit de contribuer à la prévention de la détérioration de la cohésion sociale et donc à la consolidation de la paix à travers la promotion des valeurs du vivre ensemble et de bonnes relations entre les populations civiles, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les autorités locales.
Ainsi, le 27 septembre a été une journée de soins de santé prodigués par les médecins des FDS et les médecins civiles aux populations à la place de l’indépendance de Djougou. Il s’est donc agi du dépistage de l’hépatite B et C, de l’administration de vaccin (1ère dose) aux cas négatifs, du dépistage du diabète, du dépistage de l’hypertension artérielle et de la distribution de produits spécifiques de traitement pour toutes ces maladies. Le 26 septembre, des formations en Premiers Secours Civiques notamment le P.A.S (Prévenir-Alerter-Secourir) ont été faites par le centre des sapeurs-pompiers de la commune de Djougou au profit des conducteurs de Taxi-Moto, tricycles, conducteurs de taxi, transporteurs et une formation en sécurité incendie au profit des transporteurs en général et des transporteurs d’hydrocarbures et les usagers des marchés en particulier. Le 29 septembre, des débats radiodiffusés ont été animés sur la Radio Solidarité Fm de Djougou et la Voix Islamique entre les populations civiles, les autorités communales et les FDS sur le partenariat « civil-forces de défense et de sécurité-autorités communales » et sur les moyens efficaces de mise en œuvre de la coproduction de la sécurité…
Ils ont dit
Honorine Affi ATCHI, Médecin coordonnateur de la zone sanitaire Djougou-Copargo -Ouaké
« Nous sommes tous ensemble et nous prônons une meilleure santé de notre communauté »
Depuis que le projet nous a contactés pour cet appui, nous nous sommes rendus vraiment disponibles. A travers les échanges, nous avons procédé à l’organisation de cette campagne. La communauté de la zone sanitaire de Djougou-Ouaké -Copargo a eu cette facilité de comprendre qu’il est important de sortir et de se faire dépister pour certaines affections surtout les maladies non transmissibles. Depuis ce matin, aux environs de 7 heures, on a constaté que la mobilisation était énorme. Dans l’organisation, nous avons installé cinq équipes avec un chef d’équipe médecins qui coordonne les activités des autres agents de santé qualifiés, non qualifiés et les relais. Au sein du département, la cohésion se fait noter à travers ce que vous avez constaté. Tout est intégré, il n’y a pas à distinguer un corps. Nous sommes tous ensemble et nous prônons une meilleure santé de notre communauté et donc nous prônons la promotion de la santé. Et qui dit promotion de la santé, dit implication de tout le monde, de toutes les structures qui puissent faire preuve de déterminant pour une meilleur santé. C’est pour cette raison que vous constatez avec moi qu’il y a des militaires des policiers.
Par rapport à la pérennisation des acquis de cette activité, d’une part cela renforce la cohésion entre les forces de défense et de sécurité mais d’autre part et sur le plan strictement sanitaire, la pérennisation va se noter à partir du moment où chaque individu de la communauté sera conscient de sa santé, une santé qui va naitre à partir des comportements. Ce qui est déterminant est que tout dépend de la compréhension de ce qui a été dit aux communautés. Lorsqu’ils comprennent ce que c’est que ces affections surtout des maladies non transmissibles et l’hépatite qui est transmissible, une fois que chacun comprend les modes de transmission comment la maladie se manifeste, ce qu’il faut faire pour éviter la maladie, et si on était malade ce qu’il faut faire, quand tout cela est compris, nous pensons que la pérennisation sera parfaite. Nous allons nous attendre à ce que chacun soit spontané dans son domicile, dans son milieu de vie et ainsi une pérennisation des acquis sera garantie. Nous profitons de cette occasion pour remercier les partenaires, les Pays –Bas, le PNUD qui nous ont accompagné, le gouvernement, tous ceux qui ont facilité cette campagne de taille et dire que nous n’allons pas cesser de demander leur appui. Ils ont certainement constaté ce monde qui s’est mobilisé et ils ont compris que le monde arrivé. Donc merci aux partenaires et aussi à la communauté qui s’est mobilisée et à ceux-là qui n’auraient pas la chance de bénéficier de ces soins cette fois-ci, nous leur disons que nous aurons sûrement d’autres occasions dont ils vont profiter »
El Hadj Tenaka Karim Boukari (Président des sages de Djougou)
On a pris ma tension, après on a vérifié la glycémie et la tension artérielle et on m’a donné des conseils pour mon régime alimentaire et demandé de faire un peu de sport vu notre âge j’ai été aussi vacciné contre l’hépatite B . C’est une belle initiative parce que d’une manière générale cela nous permet de connaitre notre santé, de découvrir les maladies que nous trainions sans le savoir. C’est déjà une bonne chose. Et ce qui est intéressant c’est fait gratuitement alors que pour aller faire ces examens dans les hôpitaux, vous devez payer. Cette initiative permet de renforcer la communauté et la santé de chacun car je constate que parmi les médecins, il y a des militaires, des policiers, qui se sont impliqués. C’est que la barrière entre populations et forces de défense et de sécurité est en train de se briser pour qu’on soit ensemble et qu’on travaille ensemble ».
Boni Raphael MASSIM-OUALI (Sage de Djougou)
On m’a dépisté pour l’hépatite, le diabète et puis la tention artérielle. Cela s’est bien passé. C’est une initiative salutaire parce que souvent on ne se rend pas compte qu’on est malade et on n’a pas cette culture d’aller souvent nous-mêmes nous faire examiner. Même ceux qui ont les moyens non lus ne se ne déplacent pas spontanément pour cela. Cela nous apprend à nous surveiller surtout nous qui sommes de troisième âge. J’ai remarqué que ce sont des médecins militaires qui m’ont consulté, on m’a fait le vaccin et on m’a dit de retourner dans un mois pour faire la deuxième dose ».
Adjarath IMOROU (Vendeuse)
On nous a bien reçu, on a pris ma tension, on m’a fait des examens pour le diabète et pour l’hépatite. On m’a donné ris des médicaments de même que des conseils. Je suis contente. Et j’ai vu qu’il y a des militaires et des policiers parmi les médecins qui m’ont examinée »
Adam SADIKOU (Enseignant, professeur de français au CEG2 de Djougou)
J’ai appris qu’il y a de dépistage ici. J’ai fait un tour pour voir. Vraiment c’est intéressant. Il y a un dispositif bien établi. Il y a un ordre, j’ai été bien reçu et j’ai fait mes examens normalement et surtout gratuitement. C’est une très belle initiative. Si on peut la réitérer, ce serait bon. Au moins une fois tous les trois mois car un seul jour n’est pas suffisant ; les gens sont intéressés, ils sortent.
- 14 octobre 2024
- 14 octobre 2024