La communication en situation de crise exige une plus grande rigueur de traitement de l’information en utilisant les mots justes pour ne pas alarmer davantage les populations ou déstabiliser la paix et la cohésion sociale. C’est donc pour aider les professionnels des médias à mieux jouer leur rôle que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé du 11 au 13 juin derniers à Natitingou, l’atelier de renforcement de capacités des professionnels des médias locaux et nationaux sur le traitement des informations sécuritaires en général et particulièrement sur celles relatives à la prévention de l’extrémisme violent. Ayant réuni plus de 60 professionnels des médias, cet atelier a été une occasion de leur faire connaître tout ce qui est fait dans le domaine de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent au Bénin et le rôle qu’ils doivent jouer pour préserver la paix et la cohésion sociale. “Du fait de votre rôle traditionnel et de votre capacité à influencer l’opinion, nous sommes convaincus que vous pouvez et vous devez apporter une contribution vitale à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre le terrorisme”, a rappelé Sakinatou Bello, coordonnatrice, Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance.
Le milieu de la communication étant dynamique, en plus des professionnels des médias traditionnels, cet atelier a aussi réuni des blogueurs, les médias en ligne et les web activistes. “Vous avez le pouvoir de construire et de déconstruire par l’information, vous avez une grande responsabilité dans ce combat de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent dans notre pays. Il est donc nécessaire qu’ensemble, nous travaillions à vous permettre de jouer un rôle plus actif dans la consolidation de la cohésion sociale, de la paix et la prévention de l’extrémise violent par des informations de qualité, constructives, porteuses de paix et de vivre ensemble”, a précisé la coordonnatrice.
Cet atelier a ainsi permis aux professionnels des médias d’avoir des notions sur l’endoctrinement, la radicalisation, l’extrémisme violent et terrorisme, connaître le mode opératoire des groupes terroristes, de leur faire savoir leurs responsabilités dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations liées aux questions de sécurités et surtout de l’extrémisme violent, d’avoir des précisions sur les actions menées par les Pays-Bas en collaboration avec le Pnud et le gouvernement... à travers plusieurs communications données par des experts en la matière.
“Les organes de presse jouent un rôle prépondérant pour sensibiliser les populations, assurer la visibilité des actions mises en œuvre par les différents acteurs, communiquer sur les incidents en cas d’attaques ou sur certaines opérations militaires”, a précisé le préfet du département de l’Atacora.
Ainsi, après la réussite de cette expérience, la coordonnatrice du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance financé par les Pays-Bas et exécuté par le Pnud, donne un autre rendez-vous aux professionnels des médias dans les mois à venir pour la pérennisation des actions communicationnelles.
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024