Plusieurs sont ces relations amoureuses, parties pourtant sur de bonnes bases qui n’ont pas pu aboutir au mariage. Si plusieurs raisons expliquent ce fait générationnel, il faut dire que parfois, l’ingratitude, sinon des comportements de certaines femmes sont à la base de cette mésaventure.
Même si l’oracle révélait très prématurément que Brice n’allait pas se marier avec Rosaline, il n’allait pas le croire. Malheureusement cette mauvaise nouvelle est devenue réalité le 10 juillet dernier. Brice, 28 ans révolus, taille moyenne, clair de teint, le jeune professionnel actuellement en service dans l’une des plus grandes firmes publiques basée à Cotonou, est tombé amoureux de Rosaline à l’âge de 20 ans. Le ressortissant de la commune de Zè, département de l’Atlantique a croisé pour la première fois, Rosaline au Collège d’Enseignement Général 1 d’Allada en 2016 au cours des épreuves sportives du Baccalauréat de la même année auxquelles il prenait part. « Je me rappelle comme si c’était hier. Elle avait accompagné son grand frère qui venait aussi d’avoir le Bac comme moi. Lorsque je me suis approché d’elle je n’ai pas tourné autour du pot. J’ai avoué directement ce que je voulais. Elle suivait à peine mon regard. Par finir, elle m’a laissé son numéro WhatsApp », raconte-t-il. A l’en croire les discussions se sont poursuivies via les réseaux sociaux. « Rosaline a finalement accepté officiellement mes avances le 12 novembre 2017. Etant jeune étudiant à l’époque, on se voyait environ deux fois par semaine parce qu’elle était un peu proche de chez moi où j’ai loué pour suivre les cours à l’Uac », fait savoir Brice. Selon ses confidences, sa petite amie est une ancienne élève, détentrice d’un Brevet d’études du premier cycle. « Lorsqu’elle a abandonné les classes à 16 ans suite au décès de son père, elle a dû trouver la formule selon laquelle elle pouvait devenir couturière », précise Brice, tout pensif. A l’époque, même s’il n’était pas totalement d’accord que la jeune femme abandonne aussi vite les classes, son avis ne comptait pas trop. « C’est ainsi que j’ai mis ce sujet au frigo et puis nous avions continué notre relation comme ça. On s’aimait bien. On faisait tout ce que deux personnes qui s’aimaient faisaient. On s’envoyait de messages, on s’appelait etc. La seule chose qu’on ne faisait pas, c’est le sexe, parce qu’on était jeunes et nos soucis n’allaient pas sur ce sujet », confesse ‘’notre’’ source. Brice aimait sa petite amie plus que lui-même. Il partageait ses ambitions, aspirations, idées avec sa petite amie. N’étant pas salarié, dévoile Brice, « lorsque je perçois ma bourse, je lui offre de jolis vêtements et beaucoup d’autres surprises. Je payais tous les frais qu’on lui demandait dans son centre de formation. C’est avec ma bourse que j’ai pu payer tout son contrat. En plus je lui ai payé deux machines à coudre et des accessoires », déballe-t-il.
L’erreur commise !
Dans sa nouvelle vie avec sa petite amie, Brice avoue avoir été très naïf. « Après mes trois années universitaires, j’ai eu la chance de décrocher immédiatement un emploi dans un ministère basé à Cadjèhoun à Cotonou. J’étais bien payé. Mon salaire venait régulièrement. Ainsi, j’aidais ma petite amie comme je pouvais. Je dois dire qu’à un moment donné, moi j’ai déménagé compte tenu des contraintes professionnelles. Dès lors, je n’avais plus un œil sur Rosaline. Quelques amis qui savaient que j’étais en relation avec elle m’informaient de son quotidien. Pour d’aucuns, elle est en train de voir ailleurs. Pour d’autres, je ne suis plus sa priorité. Malheureusement, moi je prenais ces informations comme des ragots », regrette le titulaire d’une Licence en Géographie et Aménagement du Territoire.
Pointillés …
« Je lui faisais trop confiance. Je ne pouvais pas me permettre d’avoir une telle pensée à son endroit. Je comprends aussi le sens de la maxime selon laquelle l’homme naît bon mais que la nature le corrompt. Oui, la nature a corrompu Rosa. Sinon, en toute modestie, comment elle peut se permettre d’accepter les avances d’un autre homme ? Ce faisant, cet angoissant caractère méconnaît la loyauté et la reconnaissance », se demande Brice. Par finir, « j’ai commencé par voir le jeu. Elle m’appelait à peine. Ces bonnes habitudes envers moi ont disparu. J’ai aidé Rosaline, ma petite amie, avec mes maigres sous », se souvient-il. Mais ces aides à l’endroit de sa petite amie avec pour espérance de l’avoir comme femme, n’ont pas abouti. D’ailleurs, il parait aisé d’oublier le bienfaiteur d’hier lorsqu’un zazou plus fortuné pointe son nez à l’horizon, ou lorsque la nature offre au misérable de l’époque les moyens de pourvoir à ses obligations. Car, dès lors, les données changent de façon drastique et malencontreusement l’oubli des rédempteurs d’un temps s’érige en tradition et l’inadvertance devient une religion chez les lâches qui occultent miraculeusement les gymnastiques faites par leurs amis d’hier et ennemis d’aujourd’hui. C’est en gros, ce à quoi ressemble l’histoire de Brice, vécue à travers sa femme de rêve. « Même si je mourrais, je vais toujours me souvenir de la date du 10 juillet 2024. Parce qu’elle est déjà gravée sur la table de mon âme. Après environ huit ans de relations amoureuse, elle se lève ce jour-là et me dit qu’elle ne veut plus de moi. Sans raison valable. D’ailleurs, en relation, je ne triche pas pour qu’elle dise que c’est à cause de mon infidélité. Mais elle m’a abandonné parce qu’elle a trouvé mieux que moi. Mais elle a oublié notre passé. Puisse Dieu veiller sur chacun de nous », affirme Brice, tout émotif.
Le plus dur !
Brice n’a jamais imaginé une telle situation ! Heureusement ou malheureusement, Rosaline est la première femme à qui Brice a fait des avances même si elle n’a pas accepté sur le coup, chose normale. « Pour une première expérience, j’ai échoué. Si c’était trop tôt, je pouvais comprendre. Mais 08 ans, c’est énorme », fustige le ressortissant de Zè.
La réalité…
Plusieurs sont ces relations amoureuses qui ont fini un peu comme le cas d’espèce. Au nom donc de l’ingratitude, des femmes mettent fin sinon, ne reconnaissent plus les hommes qui ont pu leur tenir la main vaille que vaille. C’est la réalité. Sous nos cieux comme ailleurs, de jeunes femmes aux pas abominables ont pu trouver la formule de se faire déguster au moyen de la bénédiction d’un vrai chômeur, étudiant, ou parfois d’un débrouillard professionnel qui, malgré ses moyens aussi minables qu’ils soient, a pu payer les frais d’une formation sans oublier le loyer, et même les besoins primaires de la ‘’soi-disant’’ copine. Le constat est, de ce fait, révoltant, déplorable, et, bien sûr, amer et malheureusement, c’est encore la réalité. Elle aura bénéficié des lucres de la souffrance de l’autre pour se faire belle, et par-dessus, se donner une image selon laquelle l’autre n’est plus de la même espèce qu’elle. Le nécessiteux qui s’est plié en quatre pour financer les études d’une opportuniste qu’il croyait apte à tenir ses engagements peut-il contenir sa déception lorsque pour des raisons farfelues, cette dernière s’envole comme un papillon ? La question reste posée. Et puisque celui qui veut noyer son chien l’accuse de rage, ces femmes de peu de foi accablent leurs malheureux compagnons de tous les défauts et leur attribuent parfois les noms d’animaux les plus détestés. « N’ayant pas une raison convaincante de cet acte elle finit par dire que ses oncles et tantes ne veulent pas d’un ressortissant de Zè oubliant que ces oncles en question connaissaient mon origine depuis fort longtemps et n’ont jamais montré leur désaccord vis-à-vis de ce couple en perspective. C’est drôle ! », réagit Brice. « D’ailleurs, même si c’était le cas, ça voudrait simplement dire qu’elle voulait profiter de moi et qu’en vrai ne m’aimait pas », poursuit-il.
Le sang-froid…
Ces types de situations ont déjà couté la vie à plein de jeunes gens qui ont vu leur avenir vis-à-vis de leur partenaire voler en éclat. Le dernier cas en date, c’est l’exemple de la femme qui s’est donnée volontairement la mort par pendaison à Agon dans la commune de Toffo le samedi 27 juillet dernier. Il faut donc en appeler la conscience collective sur l’enjeu qui est quand même de taille. Car si après plusieurs années de relation, il existe un jour où tout (sauf la mort) peut basculer à l’envers, alors il vaut mieux être averti à l’avance. « J’ai failli me jeter dans un puits lorsqu’elle m’a porté cette information. Mais, le soutien de mes amis et parents m’a permis de me relever et de garder mon sang-froid. Pour le moment, je ne crois plus en l’amour », avoue Brice.
Avis de jeunes femmes …
Pour qu’une partenaire choisisse du jour au lendemain de quitter son partenaire, il y a quand même des raisons qui doivent soutenir ce choix globalement de mauvais aloi. Voici en effet l’avis, sinon les confidences de quelques jeunes qui ont déjà une fois brisé le cœur d’un homme dans leur vie.
La vérité …
Il y va, par ailleurs pour les hommes qui ne finissent pas oublier ou abandonner les femmes qui ont souffert avec eux quand la disette, le manquement, la pauvreté étaient là. Somme toute, les sages diront que la nature a ses lois que nul ne devrait ignorer. En toute loyauté, un Homme ne doit pas négliger ceux qui lui ont permis de se retrouver sur un arbre, l’inclinaison sera peut-être brutale…
Mahussé Barnabé AÏSSI (Coll.)