Répression des véhicules à deux et quatre roues : Les partis politiques pour accompagner la sensibilisation

Adrien TCHOMAKOU 12 mars 2024

Répression par la Police républicaine des motocyclistes pour défaut de port de casques, de rétroviseurs, de pièces, et des conducteurs de véhicule pour non port de ceinture de sécurité, défaut d’assurance, d’excès de vitesse, de visite technique, de permis de conduire et non paiement de la Taxe sur véhicule à moteur. Une opération qui a démarré au début de ce mois de mars 2024 après plusieurs semaines d’annonce et qui est diversement appréciée. Si en tout temps, plusieurs accidents de circulation ont endeuillé le peuple béninois, il est alors urgent de prendre des dispositions hardies pour arrêter la saignée. Et c’est d’ailleurs pour réduire considérablement les accidents de la circulation que des radars ont été positionnés sur des axes routiers et d’autres dispositifs du code routier sont mis en œuvre. Selon la Constitution béninoise, l’Etat a l’obligation d’assurer la sécurité à tous ses citoyens. « Article 8. - La personne humaine est sacrée et inviolable. L’Etat a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein épanouissement... Article 15 (nouveau). - Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne… ». La Loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin révisée par la loi n°2019-40 du 07 novembre 2019 donne donc plein pouvoir à l’Etat de sécuriser ses citoyens même contre leur gré. Le port de casque obligatoire aux passagers à moto répond ainsi aux exigences de notre Constitution.

Que les partis politiques accompagnent l’initiative
Depuis le démarrage de la répression des infractions liées au code de la route, c’est silence radio dans les états-majors politiques. Jusqu’ici, aucun parti n’a apprécié officiellement l’opération, fait des recommandations ou suggestions ou appelé ses militants à se mettre en règle. Or, il faut que les citoyens vivent avant d’être membres, militants ou sympathisants d’un parti politique. L’idéal est qu’à travers des communiqués, points de presse, conférences de presse, interviews, émissions ou déclarations officielles, des partis politiques de la mouvance et de l’opposition apprécient l’initiative et appellent leurs militants à se mettre à jour vis-à-vis des exigences du code routier. Sinon, ne serait-il pas agréable que des partis politiques organisent des journées de sensibilisation sur l’importance du respect du code routier dans les soixante-dix-sept communes du Bénin ? Il serait même très intéressant que des partis politiques offrent des casques et rétroviseurs à leurs militants à la fin de chaque sensibilisation. La lutte contre les accidents de la circulation et les traumatismes crâniens doivent être l’affaire de tous. La Police républicaine a lancé le mouvement et les acteurs politiques doivent suivre la danse. Ceci contribuera non seulement au développement de leur parti, au développement du Bénin et à l’enracinement de leur formation politique sur toute l’étendue du territoire national.



Dans la même rubrique