Un atelier de lancement du projet ‘’Renforcement de la résilience des mangroves dans le sud du Bénin’’ s’est déroulé ce mardi 24 octobre 2023 à Azalaï Hôtel à Cotonou. Ce projet est mis en œuvre pour conserver les mangroves au bonheur des populations.
Accroître la résilience des écosystèmes des mangroves et des communautés agricoles, forestières et halieutiques qui en dépendent face au changement climatique et soutenir la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques dans les paysages de mangrove des sites Ramsar 1017 et 1018. C’est l’objectif général du projet intitulé : ‘‘Renforcement de la résilience des systèmes humains et naturels au changement climatique à travers la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes des mangroves dans le sud Bénin’’. Mis en exécution par le ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable en partenariat avec Food and Agriculture Organization (FAO), organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le projet vise à contribuer aux résultats au plan national tels que : la consolidation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de changement climatique et l’amélioration de la gestion durable des ressources naturelles et forestières.
C’est à Sévérin Nsla, conseiller technique au suivi des réformes du ministère du cadre de vie et des transports chargé du développement durable, représentant le ministre de tutelle que l’honneur a échu de procéder au lancement du projet. Au cours de son allocution, il a fait savoir que les changements climatiques constituent l’un des grands défis auxquels le monde d’aujourd’hui est confronté. « Il devient difficile de lutter contre la pauvreté dans le monde sans s’attaquer aux causes liées au changement climatique et à aider les populations à s’adapter à leur impact à travers le développement des mesures de résilience », a-t-il signalé. Ayant marqué l’événement de sa présence, Isaias Angue Obama Oyana, Représentant Résident de la FAO au Bénin, a fait part du budget mis en jeu pour financer le projet. « D’un montant global de 70 millions de dollars américains y compris le co-financement qui s’élève à 62.864.597 dollars américains, ledit projet bénéficie du soutien financier du Fonds pour l’environnement mondial avec un montant de 7.155.936 dollars américains », a précisé le Représentant Résident de la FAO. Il n’a pas manqué de souhaiter la bonne mise en œuvre du projet.
Pour Conservateur Major Rémi Hèfoumè, Directeur national du projet, les mangroves sont un atout majeur pour lutter contre le réchauffement climatique. Une raison, pour lui, qu’elles méritent d’être préservées. « La côte béninoise abrite cet important écosystème pour lequel le projet est initié en vue de sa conservation. Sa durée est de 5 ans. Il s’agit aussi de mettre en place des dispositifs techniques et matériels pour la gestion améliorée de 50 mille hectares du paysage des mangroves dès les premières années de sa mise en œuvre. L’action s’étendra à 90 mille hectares supplémentaires dans les sites Ramsar 1017 – 1018 avant la fin du projet. Ces actions vont directement impacter plus de 300 mille personnes dont 50 % de femmes », a-t-il détaillé. A noter que le projet va impacter les zones signalées humides d’importance internationale (les sites Ramsar) dans le sud du Bénin. Elles couvrent le Littoral du Bénin avec une superficie totale de 1.177.049 ha (10,2% de la surface du pays). Aussi, couvrent-elles la totalité des départements de l’Atlantique, de l’Ouémé et du Mono et une partie des départements du Couffo. Les deux sites Ramsar englobent tous les écosystèmes de mangrove du Bénin.
Par ailleurs, il y a celle du sentier côtier qui comprend les mangroves de Grand-Popo, Ouidah et Abomey-Calavi pour le compte du Littoral. Il est à noter que le sentier du lac Ahémé comprend les mangroves de Bopa, Kpomassé et Comè qui correspondent au système hydrologique du lac Ahémé sans oublier le sentier de la lagune de Porto-Novo et du fleuve Ouémé qui correspond aux mangroves de Aguégués, Sô-Ava et Sèmè Kpodji qui subissent l’influence de la lagune de Porto-Novo et du fleuve Ouémé. Un panel a aussi meublé l’atelier du lancement du projet.
Fidégnon HOUEDOHOUN
- 2 octobre 2024
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