Dans la dynamique de la réappropriation culturelle en cours au Bénin, pour entre autres, promouvoir la cohésion sociale et le dialogue interreligieux et mettre l’exception culturelle au service du développement touristique, le Gouvernement vient de franchir un nouveau pas. Quatre agences chargées de la sauvegarde de la culture dans différentes aires socioculturelles, ont été créées à l’issue du Conseil des Ministres du 31 janvier 2024. Il s’agit de l’Agence de sauvegarde de la culture Adja-Tado, l’Agence de sauvegarde de la culture Yoruba, l’Agence de sauvegarde de la culture du Grand Borgou et l’Agence de sauvegarde de la culture des Montagnes.
A la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée ce mardi 06 février 2024 à Cotonou, le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Monsieur Babalola Jean-Michel ABIMBOLA a partagé avec les professionnels des médias ce que le Gouvernement ambitionne en créant ces agences, leurs mission, attributions, champs d’intervention ainsi que leur composition.
Constituées sous la forme d’établissement public à caractère social et scientifique, ces Agences ont pour mission principale d’élaborer des plans de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et d’assurer leur mise en œuvre dans la perspective d’améliorer leur contribution au développement socioéconomique du pays. A cet effet, elles sont chargées entre autres de « soutenir l’identification et l’inventaire des éléments du Patrimoine culturel immatériel (PCI) dans leur aire culturelle de compétence et qui offrent des avantages pour le développement touristique.
de veiller à leur sauvegarde et à leur mise en valeur ; d’œuvrer à l’appropriation et au développement du patrimoine culturel immatériel auprès des jeunes, et notamment en milieux éducatifs ; de contribuer à la mise en œuvre des actions dans le cadre de l’élaboration des dossiers d’inscription des biens du patrimoine culturel immatériel sur la liste du patrimoine de l’humanité ; et de promouvoir des actions de sauvegarde favorisant l’harmonie et la cohésion sociales, le respect de la coexistence, de la tolérance religieuse et des pratiques coutumières conformes aux lois et règlementations en vigueur ».
De façon spécifique, les quatre agences chacune dans son espace socioculturel, s’occuperont des éléments constitutifs de leur patrimoine culturel immatériel à savoir les représentations, traditions et expressions orales, y compris la langue, ainsi que les espaces, artefacts et objets associés ; les arts de spectacle ; les pratiques sociales ; et des connaissances se rapportant à la nature et à l’univers ainsi que ceux liés à l’artisanat traditionnel. Il importe de préciser qu’elles ne disposent pas de territoires physiques de compétence mais couvrent plutôt des espaces socioculturels.
Sur la base des orientations du Gouvernement, en liaison avec les communautés, groupes et/ou individus, chacune de ces Agences travaillera sur ces plans de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel immatériel et améliorer sa contribution à l’économie touristique. C’est pourquoi, rassure le Ministre ABIMBOLA, l’Exécutif a décidé de doter chacune d’elles d’un conseil scientifique, de trois spécialistes de l’aire socioculturelle ; d’une personne ressource spécialiste du patrimoine culturel immatériel et d’un représentant de l’Agence de sauvegarde de la culture concernée.
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024