Golden Tulip Hôtel le Diplomate de Cotonou a abrité une table ronde sur la gestion des risques dans le secteur de la construction au Bénin. Organisé par OLEA Insurance solutions africa et ISAO Group, l’événement s’est déroulé le mercredi 22 novembre 2023, avec la modération de Michka Aboudou, Directrice générale de OLEA.
« Occasion de partage des meilleures pratiques afin de transformer les défis en opportunités ». C’est la mission que s’est assignée cette table ronde qui a réuni acteurs privés et institutionnels du secteur béninois de la construction. L’importance de l’étude des risques résidant dans l’anticipation, celle-ci offre l’avantage du gain d’argent et de l’optimisation de l’efficacité par un niveau élevé de sûreté et de sécurité. Entre autres risques, le vol de matériaux et ses corrolaires néfastes peuvent être largement évités. « Lorsque les risques sont maitrisés, les coûts sont maitrisés », a insisté Denise Ferreira, Spécialiste Construction à OLEA Group.
Au nombre de ces risques, Rizwan Hayder, Président du Conseil d’Administration de la SimAU, a évoqué ceux liés à la protection du chantier, de l’entreprise principale, des sous-traitants, des intervenants sur le chantier et même du voisinage. A ce sujet, Aurore Garnier, Directrice générale de ISAO Group s’est désolée d’un manque d’exploitation des incidents déjà survenus. Pour elle, c’est le management de la société qui se prive ainsi de comprendre les mécanismes de survenue des incidents et qui s’expose à la répétition des sinistres. Les constructeurs concernés par ces récidives, se discreditent auprès des assureurs habilités pourtant à faciliter leur accès aux contrats de marché et à les accompagner pour la levée de financement.
Par ailleurs, toute l’utilité des services du courtier se dessine alors dans la bonne connaissance de son client et de ses intérêts afin de mieux les prémunir contre les risques qu’ils encourent. Cependant, le constat fait par les assureurs est que les constructeurs béninois n’ont généralement recours à eux que contraints par des contrats ou opportunités qui leur forcent la main. « Pour nous, une condition préalable et sine qua non est qu’il faut un cadre de gestion des risques au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons », est venu soutenir Vincent Arthur Floréani, Responsable pays de IFC au Bénin. Il a poursuivi en ces termes « On s’est rendu compte que c’est finalement garant de bonnes performances financières ». Il faut noter que l’absence d’accompagnement en matière de gestion des risques liés à la collecte, au transport et au traitement des déchets de chantier d’une part et à l’usage des matériaux écologiques non encore admis par la réglementation béninoise d’autre part sont des aspects qui ont suscité la réflexion. « Ce genre d’événement vient sensibiliser les acteurs de la chaîne de construction à toute la nécessité d’une bonne externalisation des risques », s’est réjoui Alfred Gislain Kpemavo, Directeur Général de SUNU Assurances Bénin, en constatant la participation active de l’assistance diversifiée.
Il faut souligner que bailleurs, cabinets d’architecture et d’urbanisme, bureaux de contrôle, structures étatiques et bien d’autres acteurs du secteur béninois de la construction ont répondu à l’appel de cette table ronde. C’est avec une apparente satisfaction que Michka Aboudou, directrice générale de OLEA Group, structure organisatrice de ce salon, a eu du mal à mettre un terme aux échanges formels.
Frédhy-Armel BOCOVO (Coll)
- 2 octobre 2024