Sécurité maritime dans le Golfe de Guinée : L’opération “Grand African Nemo” lancée à Cotonou

6 octobre 2023

Fédérer tous les moyens des marins du Golfe de Guinée pour juguler les menaces en mer. Tel est l’objectif de l’opération “ Grand African Nemo” lancée jeudi 5 octobre 2023 à Cotonou.

Comment gagner le pari de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée ? Pour tenter de répondre à cette interrogation, l’exercice annuel “Grand African Nemo” a été lancé en présence des marines des pays du Golfe de Guinée, de l’Amérique et de l’Europe. Durant 26 jours d’exercice, les représentants des 23 États participants partagent des connaissances. Les marines échangent des compétences pour le renforcement des capacités collectives. Il s’agira aussi de forger les liens au-delà des frontières nationales. Pour Maxime Ahoyo, préfet maritime du Bénin, le Golfe de Guinée est une région riche et diversifiée, dotée d’abondantes ressources naturelles. Ces atouts naturels sont des sources d’ennuis pour cette partie de l’Afrique selon lui. “La prospérité et la sécurité de cette région sont souvent mises à l’épreuve des défis sécuritaires”, a-t-il déclaré. C’est pourquoi, a-t-il martelé, l’opération “ Grand African Nemo” est cruciale pour la sécurité collective, la prospérité et la stabilité régionale. Présent à cette cérémonie de lancement, Marc Vizy, ambassadeur de la France près le Bénin a indiqué que les menaces en haute mer ne baissent pas encore totalement dans le Golfe de Guinée. Il invite les pays à maintenir le niveau de vigilance plus haut. “Nous devons maintenir un fort engagement pour contrer le fléau maritime”, a-t-il affirmé. Dans son allocution de lancement de cette opération, Sannu Bachabi, représentant du ministre délégué en charge de la Défense nationale s’est réjoui de l’organisation de cet exercice. Selon lui, la réponse efficace à l’insécurité maritime ne peut que venir de la coopération étroite et coordonnée entre les Etats. Revenant sur les différentes menaces dont font l’objet les côtes à savoir notamment les trafics de drogue, d’armes, les vols à mains armées et la piraterie, il a salué l’accompagnement des pays européens dont la France. “ C’est un témoignage à travailler ensemble pour protéger nos océans et garantir un environnement maritime sûr et sécurisé”, a précisé Sannu Bachabi. Selon Maxime Ahoyo, ce n’est pas pour la première fois que cet exercice se tient sur le sol béninois. Les 26 jours d’entraînement seront marqués par plusieurs scénarios de lutte contre les fléaux maritimes.



Dans la même rubrique