S’ouvrir davantage aux décideurs des Etats membres de la Cedeao, aux Partenaires techniques et financiers du Groupe intergouvernemental d’action contre le Blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba) afin de se doter en retour de plus de moyens pour mieux sensibiliser et outiller les acteurs à divers niveaux contre les méfaits du Blanchiment de capitaux et du Financement du terrorisme. Un défi qui, 23 ans après sa création, requiert de nouvelles approches du Giaba. C’est d’ailleurs pourquoi, cette institution spécialisée sous-régionale a saisi l’occasion de sa session annuelle d’information le lundi 4 décembre 2023 à King Fahd Palace hôtel de Dakar pour non seulement partager avec le Centif du Sénégal, les ambassadeurs des Etats membres accrédités au Sénégal, les Partenaires techniques et financiers et la presse internationale, son rapport d’activités de l’année 2022, les objectifs qu’il compte désormais atteindre mais aussi obtenir leurs appuis nécessaires pour éradiquer le phénomène du Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Mais avant, le Directeur Général du Giaba, Edwin W. Harris Jr a rappelé que l’organisation qu’il dirige a, au cours de l’année écoulée, joué un rôle majeur en sa qualité d’agence spécialisée de la Cedeao dans la coordination et le renforcement des efforts des Etats membres dans le cadre de la lutte contre la menace des activités financiers illicites. Mais, à l’en croire, l’année 2022 a marqué une autre étape importante du parcours du Giaba au moment où il célèbre 22 ans de service dévoué à la Cedeao. « Cet anniversaire nous a donné l’opportunité de réfléchir aux progrès réalisés, aux enseignements tirés et au chemin à parcourir. Tout au long de cette période, nous avons été témoins des progrès remarquables accomplis dans les domaines du renforcement des capacités, des cadres juridiques et des structures institutionnelles des Etats membres qui ont tous pour objectifs, de lutter de manière efficace contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération », a-t-il assuré.
Au nom de ses pairs, le doyen des ambassadeurs de l’espace Cedeao accrédités au Sénégal, Alhaji Brima Elvis Koroma a affirmé qu’ils sont témoins du grand impact que le Giaba enregistre dans la lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région ouest africaine. « Nous continuerons à vous encourager à ne pas vous reposer sur vos lauriers…En notre qualité d’ambassadeurs des Etats membres accrédités au Sénégal, nous devons veiller à ce que nos gouvernements respectifs fassent preuve de volonté politique nécessaire pour contribuer à la mission et à la vision du Giaba », a-t-il exhorté.
Un site pour plus de visibilité
Par ailleurs, l’agenda chargé de la journée du lundi 4 décembre du Giaba a été également consacré au lancement de son site web (www.giaba.org). D’après Tim Melaye, chargé à la communication du Giaba, le nouveau site est plus attractif, plus dynamique, regorge de plus d’informations, de photos, de publications et est facile d’accès. En effet, les grandes améliorations du site web se signalent à travers la possibilité d’y faire des recherches sur les activités du Giaba et des pays membres de la Cedeao dans le domaine du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans trois langues notamment l’anglais, le français et le portugais. « Le monde change et il faut aller au rythme des innovations. Le Giaba dans sa mission de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ne peut s’empêcher d’innover dans le domaine des Tics pour mieux faire passer sa vision », a avoué Tim Malaye. Il est à signaler que la journée a été clôturée par une conférence de presse donnée par le Directeur générale du Giaba, Edwin W. Harris Jr
La presse outillée pour mieux informer
Toujours dans sa dynamique d’atteindre ses objectifs, le Giaba a consacré la journée du mardi 5 décembre 2023 à une sensibilisation des hommes des médias du Sénégal et des pays membres de la CEDEAO sur leur contribution dans la lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme mais aussi approfondir leurs connaissances dans ledit domaine. Grâce aux communications interactives données respectivement par Regina Bandé et Tim Melaye, les journalistes présents à l’atelier du Giaba en savent désormais plus sur les différentes étapes du BCFT, les conséquences, les facteurs qui facilitent ce phénomène et le plan stratégique de la lutte du Giaba, et sont mieux outillés pour jouer leurs rôles d’éveilleur de conscience et de lanceur d’alerte. Car, comme l’a si bien souligné Regina Bandé, « nul n’est à l’abri des conséquences du BCFT et il urge, à tous les niveaux, de prendre ses responsabilités et de jouer sa partition ».
- 14 octobre 2024