Les enseignants du primaire et du secondaire viennent en soutien aux aspirants au métier d’enseignant (AME). En effet, le Syndicat National des Enseignements Publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM), le Syndicat National des Enseignants des Collèges et Lycées des sous-ordres du Secondaire (SYNECLOS), et le Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant (CNAME) ont dénoncé leurs conditions de vie et de travail jugées « exécrables » lors du point de presse donné ce samedi 11 novembre 2023 à la Bourse du Travail de Cotonou. Cette sortie a pour but de tirer la sonnette d’alarme et de faire l’état des lieux de cette situation, ainsi que des problèmes de l’école dans toute sa généralité.
Les différents syndicats des enseignants ont exprimé leur amertume face aux conditions de vie des AME, qualifiant celles-ci d’"exécrables". Les AME ne bénéficient pas de certains avantages tels que le paiement d’un salaire sur 12 mois, le non-paiement des primes de rentrée, l’absence de congés de maternité, et bien d’autres. De plus, il y a la question des heures de cours maximales. Dans cette optique, les responsables des trois syndicats, à savoir le SG Frédéric PRODJINOTO, le SG Benoît TCHARO et le SG Paterne KOUTHON, estiment que les AME ne méritent pas un mauvais traitement. Ils ont souligné leur importance dans le système éducatif béninois, en précisant que "les AME représentent les 3/4 du système béninois."
Au-delà des préoccupations spécifiques à chaque syndicat, l’ensemble des représentants syndicaux a évoqué les problèmes plus larges qui touchent l’école béninoise en général. Les défis identifiés comprennent le manque de ressources, des infrastructures éducatives insuffisantes, la surpopulation dans les salles de classe, le manque de laboratoires et de bibliothèques dans les lycées et les collèges, ainsi que le nombre insuffisant de matériels didactiques au primaire.
Face à ces problèmes, les syndicats et les travailleurs exhortent le gouvernement béninois et les autorités éducatives à s’engager davantage pour améliorer les conditions. C’est pourquoi ils ont exprimé leurs exigences en 13 points :
* Reverser tous les AME en ACDPE sans aucune distinction.
* Réintégrer tous les AME radiés pour avoir demandé l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
* Faire sortir les actes de reclassement, d’avancement et libérer les rappels des enseignants.
* Faire un recrutement massif du personnel enseignant.
* Lever les entraves à la participation des instituteurs ACDPE au concours professionnels CAFCP et CAIP.
* Doter les écoles en matériels didactiques adéquats et en nombre suffisant.
* Construire des infrastructures adéquates dans les écoles, collèges et lycées.
* Ramener l’intégration en A3 des enseignants ayant totalisé 25 ans de service.
* Harmoniser les différents statuts des enseignants en un seul statut de fonctionnaire de l’État.
* Prendre en compte les années passées en CDD pour les enseignants des promotions 2014 et 2016.
* Prendre en compte tous les diplômes obtenus hors plan.
* Mettre en formation tous les enseignants en attente.
* Recruter en nombre suffisant le personnel administratif dans les différentes structures et services des ministères de l’Éducation.
Les syndicats de l’éducation restent déterminés à travailler en collaboration pour créer un environnement éducatif plus favorable et offrir une éducation de qualité aux générations futures du Bénin.
- 2 octobre 2024
- 1er octobre 2024