Au Bénin, l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) et la Fédération agro-écologique du Bénin (FAEB) militent activement pour la reconnaissance et la promotion des systèmes semenciers paysans. En effet, ces deux organisations du secteur agricole ont animé, ce jeudi 5 septembre 2024, une séance de plaidoyer au cours de laquelle elles ont exhorté les gouvernants à jeter un regard favorable aux semences traditionnelles.
À en croire les responsables de ces deux faitières, le plaidoyer pour la reconnaissance, la protection et la promotion des systèmes semenciers paysans entre dans le cadre de la campagne « Ma semence, ma vie » de l’AFSA. Le but de cette initiative est de renforcer la souveraineté et la sécurité alimentaires du pays en valorisant les semences locales et en soutenant les agriculteurs locaux.
Selon le président du FAEB, Pierre Bediye, les semences paysanes sont bénéfiques pour le sol et l’organisme humain. D’après ses dires, elles promeuvent une agriculture saine qui produit une alimentation équilibrée. Des atouts dont ne disposent pas les trois autres semences que sont : les certifiées ou améliorées, les hybrides et les OGM, issus des recherches scientifiques.
De son côté, Patrice Sagbo a, dans sa communication sur le contexte de la campagne « Ma semence, ma vie », souligné l’importance de préserver les variétés de semences traditionnelles, adaptées aux conditions locales et résilientes face aux changements climatiques.
Il a également profité de l’occasion pour plaider pour la mise en œuvre des politiques qui favorisent l’autonomie des agriculteurs et réduisent la dépendance aux semences importées. « Nul n’a le droit d’utiliser les semences capitalistes comme une arme contre le peuple africain en général et béninois en particulier », a-t-il déclaré.
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