La session criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ouverte ce lundi 5 février 2024 se poursuit. Ce mardi 6 février 2024, elle a condamné un homme d’une cinquantaine d’années, Mohamed Kassim alias Djo, à 8 ans de réclusion criminelle et 500.000 Fcfa de dommage et intérêt à verser à la victime et 1 Fcfa symbolique à verser à l’Institut national de la femme en guise d’amende pour tentative de viol sur une mineure d’environ 8 ans au moment des faits qui a aujourd’hui 13 ans. Devant la Cour ce mardi et des différentes déclarations faites, on retient que les faits se sont déroulés en 2019 dans une localité de la Commune de Bassila, Département de la Donga et que le pire se serait passé si l’accusé n’avait pas été surpris par une vieille dame juste au moment où il allait violer sa victime déshabillée et étalée sur une natte avec un tissu pendant que la petite sœur de celle-ci attendait dehors. Après avoir constaté la gravité de ce qui allait arriver, la vieille dame a alerté la maman de la victime, d’autres femmes ainsi que la police. A l’enquête préliminaire, l’accusé n’aurait pas reconnu les faits qui lui sont reprochés alors que la petite sœur de la victime a informé la police qu’elle avait été aussi abusée par le même bourreau. Devant le juge instructeur, Mohamed Kassim alias Djo a aurait dit que les deux fillettes sont venues chez lui et que la victime est rentrée dans sa chambre et c’est au moment où il allait commettre le forfait que la vieille dame en question est arrivée. Mais devant la Cour, il a encore nié ses déclarations d’antan confiant et qu’il voulait plutôt donner 200 Fcfa aux deux fillettes en quise d’aumône. Pire, il a déclaré que la vieille voulait se venger de lui pour un antécédent avec son père. C’était sans compter avec le ministère public qui a dit qu’il y a bien eu tentative de viol même si l’acte n’a pas été consommé et que l’interruption de l’acte est intervenue du fait de la venue de la vieille dame. Autrement dit, l’intention vaut l’acte pour le ministère public. Il a donc requis 10 de réclusion criminelle contre l’accusé. Si pour l’Avocat de la victime, les faits sont constitués, pour l’Avocat de l’accusé, il fallait libérer son client au bénéfice du doute. Mohamed Kassim alias Djo va devoir continuer son séjour en prison pour 4 autres années puisqu’il y séjourne depuis 4 ans.
- 14 octobre 2024