Les plaintes sont récurrentes au sujet des transferts d’argent. Elles proviennent aussi bien des utilisateurs du système de transfert que des tenanciers. Tous sont des victimes d’arnaqueurs aux stratégies diverses. Ils emploient des modes opératoires pluriels et les mettent en œuvre qu’il s’agisse d’une agence bancaire ou d’une cabine de transfert via les réseaux GSM au grand dam des honnêtes citoyens qui manquent de jouir du fruit de leur labeur. Malheureusement, ces criminels économiques agissent sans être inquiétés. Suivant les plaintes des victimes, les arnaqueurs jouent sur l’inattention des tenanciers pour commettre leur forfait en quelques fractions de secondes. Ils induisent intentionnellement leur vis-à-vis en erreur pour emporter le butin. C’est donc plusieurs stratégies qui sont utilisées pour atteindre leurs objectifs. Il y a la méthode de faux billets, celle de message conforme aux réseaux GSM et autres.
Pour la méthode des faux billets, ils viennent dans un premier temps avec de vrais billets et sollicitent le transfert, le tenancier vérifie la qualité de l’argent et lance l’opération jusqu’au niveau de la validation du numéro. C’est à ce moment que le suspect fait remarquer une erreur et demande à s’enquérir du vrai numéro pour le transfert. Ainsi, dans ce laps de temps, il change les vrais billets par les faux et les apporte pour la transaction avec le numéro qu’il avait initialement donné ou un autre.
Dans ce jeu, la victime ne constate la présence de faux billets que lors du point qu’il fait malheureusement plus tard. Pour ce qui est de la stratégie de message conforme des réseaux sociaux, la méthode est plus ou moins bien connue. Les arnaqueurs ciblent, cette fois-ci, les utilisateurs des réseaux GSM. Par des moyens informatiques, ils envoient des messages identiques à ceux des réseaux sociaux pour un transfert de sommes d’argent à leur victime, puis les appellent pour leur notifier un transfert par erreur qu’ils auraient fait sur leur numéro. Ceux-ci par manque de vigilance, font le dépôt à partir de leur compte. C’est généralement l’instant d’après qu’ils constatent que le compte a été débité et se rendent compte qu’ils se sont fait avoir. Malheureusement, une fois le dépôt opéré, il leur est impossible de reprendre leur dû puisque les arnaqueurs retirent promptement les sous aussitôt reçus. Par ailleurs, des erreurs non intentionnelles se font entre abonnés dans le transfert d’argent.
Sauver les victimes !
En effet, il arrive parfois à un utilisateur de se tromper sur un chiffre dans la composition du numéro de téléphone du bénéficiaire. Il ne s’en rend compte qu’après avoir envoyé l’argent. Mais, le propriétaire du numéro mal composé qui constate un dépôt sur son compte et qui était dans le besoin fait automatiquement le retrait et laisse l’expéditeur dans la complainte. Le mal se commet au quotidien sans mesure de répression et les victimes n’ont que leurs yeux pour pleurer. Pendant ce temps, les réseaux GSM n’ont adopté aucun moyen pour corriger les erreurs et éviter les arnaques. Et pourtant, les plaintes remontent chaque jour au niveau du système d’information.
Face à ce flux d’erreur, les réseaux Gsm devraient constater une faille à leur niveau et innover pour la quiétude de leurs abonnés. Cela y va également de leur crédibilité de revoir le système de transfert. En effet, ce système peut atténuer les arnaques en ralentissant les validations automatiques de demande de transfert puisqu’il s’agit de transactions financières. Le système peut donc faire patienter quelques minutes le temps de s’assurer d’avoir minimisé les éventuelles erreurs ou le temps pour les éventuelles réclamations. On pourra ainsi sauver de nombreuses victimes des griffes des arnaqueurs et aider l’Etat à les mettre hors d’état de nuire. En somme, une dizaine de minutes avant la possibilité de retirer ou de transférer tout argent reçu par MoMo vaut mieux que des sous perdus et des innocents emprisonnés. Enfin, un petit retard est toujours préférable dans la transaction financière aux lamentations de tous les jours. A la différence des banques qui n’autorisent un retrait qu’après 48 ou 72h, les réseaux GSM pourront permettre que cela se fasse juste au bout de quelques minutes. Et ce serait tant mieux pour tous.
Ange M’poli M’TOAMA