Violences des apprenants sur des enseignants au Bénin : Récurrence de l’indiscipline, la relève inquiète

15 décembre 2022

Les agressions que subissent les enseignants de la part des apprenants dans des établissements d’enseignement notamment dans le secondaire, deviennent davantage récurrentes ces dernières années au Bénin. Une situation d’une allure inquiétante qui suscite moult réflexions sur la qualité de la relève à former.

L’indiscipline semble en vogue dans les établissements d’enseignement. La forme récurrente est l’agression exercée par l’élève sur son enseignant. Plus d’une dizaine de cas sont déjà enregistrés ces deux dernières années. Le plus récent cas d’agression d’un apprenant de la classe de 4ème sur son surveillant général date du lundi dernier au ceg Banikanni dans la commune de Parakou. A cela, s’ajoutent les cas du 16 novembre 2021 au Ceg Hubert Koutoukou Maga de Parakou où un élève a agressé son professeur, le 16 mars 2020 en conseil de discipline au collège d’enseignement général de Titirou, toujours dans la Commune de Parakou, la situation d’indiscipline de16 apprenants a été mise sur le tapis, le 26 janvier 2021 au Collège d’enseignement général (Ceg) de Kandi, un censeur a été agressé par un parent d’élève et la liste n’est pas exhaustive. Le péché que commettent les enseignants pour subir un tel sort de la part de leurs apprenants n’est souvent rien d’autre que l’exercice de leur rôle de discipliner, d’éduquer, d’inculquer les bonnes valeurs ou en d’autres termes, de préparer la relève de demain. Il n’est pas un secret que ces apprenants, de par leur refus de se résigner eux corrections à aux infligées des suites des actes tels que l’utilisation de téléphone en salle de classe, des propos discourtois tenus à l’endroit de son enseignant et plein d’autres comportements qui ne sont pas de nature à encourager dans le cadre d’enseignement, se manifestent en brutalisant leur enseignant. Même si le châtiment corporel n’a plus droit de cité dans les établissements d’enseignement, il n’est jamais question que l’élève exerce quelque forme de violence sur celui qui est commis à lui transmettre valeurs et savoirs, rudiments fondamentaux pour l’aider à se faire une place de noblesse dans la société et devenir quelqu’un dans la vie. A cette allure, la relève ne manque pas de susciter l’inquiétude. C’est clair que l’élève qui fait montre d’indiscipline et d’insoumission, plus tard, se composera en une image d’insubordonné dans la société. Vivement que les mesures conséquentes soient prises pour en finir avec ce modèle de conduite en vogue que s’approprient nombreuses âmes de la jeune génération. L’avenir autant de la nation que des individus en dépend.
Fidégnon HOUEDOHOUN



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