CAN 2024 : « impatient, stressé, réaliste », le plein d'émotions avant le tirage au sort

12 octobre 2023

Le tirage au sort de la CAN 2024 aura lieu ce jeudi 12 octobre à Abidjan. Qui jouera le match d’ouverture face à la Côte d’Ivoire ? Quelle équipe faut-il éviter ? À la veille de l’événement, les acteurs attendent le tirage avec impatience, non sans un peu de stress.
Il n’y a pas encore une montée de la ferveur dans les rues d’Abidjan à moins de 100 jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Côte d’Ivoire. « Ça va vraiment bouger en janvier », annonce Yves, chauffeur de taxi. Le tirage au sort, qui va être effectué ce jeudi à partir de 19h TU, n’est pas actuellement le principal sujet des conversations, selon Louis, employé à l’hôtel Azalai dans le quartier de Marcory. « Mais on a quand même hâte de savoir qui la Côte d’Ivoire va rencontrer », poursuit-il.
« Quand on est joueur, le jour du tirage, on a l’œil rivé sur l’écran », se souvient l’ancien défenseur de la Côte d’Ivoire Cyril Domoraud. Maintenant que je suis de l’autre côté, j’attends avec impatience parce que cela va se dérouler en Côte d’Ivoire », confie celui qui est désormais un des coordonnateurs de la sélection ivoirienne.
Son compère et binôme dans la coordination des Éléphants, Bonaventure Kalou reconnaît que l’attente du tirage au sort est particulière pour lui et qu’il y a un peu de stress, à quelques heures de la cérémonie. « En tant qu’ancien footballeur, devenu supporter, et accessoirement dirigeant, il y a désormais la pression du résultat. Une pression que le peuple ivoirien fait peser sur nous », lâche l’ex-joueur du PSG.

Kalou : « Si on sous-estime l’adversaire… »
Tête de série, la Côte d’Ivoire est quasiment assurée de rencontrer des équipes au pedigree modeste au premier tour. Pour autant, ce ne sera pas synonyme de route toute tracée vers les huitièmes. « On a tendance à dire que si on rencontre les petites équipes au début, cela permet de monter en puissance, mais il n’y a pas de vérité. Quel que soit le niveau qu’on a, si on sous-estime l’adversaire, on peut se faire battre. Ça s’est vu sur d’autres CAN, ça se verra ici en Côte d’Ivoire », prédit l’actuel maire de la commune de Vavoua.
À l’hôtel Ivoire, Kalou a croisé l’ancien international sénégalais El-Hadji Diouf, ambassadeur pour la sélection des Lions. Fidèle à son habitude, le Ballon d’Or africain 2001 et 2002 confie gaiement que les champions d’Afrique, têtes de série, n’ont rien à craindre du tirage de ce jeudi. « Franchement, on a la meilleure équipe d’Afrique et on a les meilleurs joueurs. Il ne faut pas se préoccuper de qui on va rencontrer. Je ne crains pas les grandes équipes, aujourd’hui, tout le monde veut jouer le Sénégal, mais seulement en finale. »

Saintfiet : « Ça peut finir au premier tour »
S’il faut éviter une seule équipe, « ce serait la Côte d’Ivoire, pays organisateur », avoue Amir Abdou, sélectionneur de la Mauritanie, logée dans le chapeau 3. L’ancien coach des Comores a l’ambition de faire passer le premier tour pour la première de l’histoire aux Mourabitounes. Il n’a pas de « préférence » pour le premier tour : « Il n’y a que des adversaires de qualité dans cette compétition. À ce stade, on n’a pas le choix, à nous d’exister. »
Pour la Gambie de Tom Sainfiet, quart de finaliste lors de la dernière CAN, la tâche s’annonce ardue. Les Scorpions sont dans le chapeau 4 et quasi assurés de croiser des « gros » au premier tour. « Il n’y aura pas de match facile, estime, lucide, le sélectionneur belge. Tous les adversaires seront forts. Cette CAN sera plus difficile que la première pour nous. Je suis réaliste, ça peut être fini après le premier tour ».
Source : rfi



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