Comme une trainée de poudre, la nouvelle de la disparition de l’athlète béninoise a envahi la toile ce mardi 17 septembre 2024. En effet, la championne d’Afrique en Heptathlon résidant en France n’a plus été revue depuis une semaine près de Rouen laissant sa famille dans la détresse. Il a fallu un appel à témoin de la Police française pour que la nouvelle parvienne au public Béninois. « Odile a disparu depuis le 10 septembre de Sotteville-Lès-Rouen. Elle a déposé son enfant à l’assistante maternelle le matin et n’est pas revenue le chercher », indique sur X la police de Seine-Maritime, précisant que sa dernière localisation était Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime) et qu’elle se déplace en Polo Volkswagen. Si la France en vient à lancer l’alerte, c’est que la situation de la compatriote est préoccupante voire inquiétante.
Odile AHOUANWANOU en détresse mérite mieux. Cette disparition de l’athlète béninoise est une affaire d’Etat. Elle doit mobiliser le gouvernement à travers son porte-parole, les ministères des sports et des affaires étrangères. Mais depuis l’annonce de la disparition de la compatriote de la Diaspora, les autorités Béninoises sont restées curieusement muettes. Ni communiqué, ni sortie médiatique de la part du gouvernement, ne serait-ce pour apaiser le public sportif et mobiliser le sursaut patriotique. Pire, aucun mouvement de l’ambassade du Bénin près de la France n’est observé pour porter main forte à la police française. Une seule réaction est à mettre à l’actif de la Fédération Béninoise d’Athlétisme qui a repris l’alerte et appelé le pays à une union de prières. Et pourtant Odile AHOUANWANOU n’est pas qu’une simple sportive, c’est une icône, une championne, le porte-drapeau du Bénin lors des Jeux Olympiques en 2020. Elle est une digne ambassadrice du Bénin qui a porté loin les couleurs nationales. Elle détient le record national du Bénin en Heptathlon, ainsi que sur le 100m haies, le saut en hauteur et le lancer du poids. L’athlète a participé aux Jeux olympiques en 2012 et 2021. Elle est entraîneuse également de la catégorie benjamin et minimes du Stade Sottevillais 76. Avec ce palmarès, Odile AHOUANWANOU ne mérite pas ce mépris de la part des autorités béninoises. Ailleurs, ce fait ne restera pas sous silence. Par exemple, en France la disparition d’une personnalité sportive serait devenue une affaire d’Etat et toutes les sensibilités politiques en feraient un débat public. Ici, les partis politiques sont mués dans un mutisme inquiétant.
Ange M’poli M’TOAMA
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