(1er gros dossier du nouveau ministre Benoit DATO)
Une réhabilitation et des couacs deux ans plus tard. Le stade Général Mathieu Kérékou annoncé moderne et aux normes internationales est déjà déclassé par la Fédération Internationale de Football (FIFA). Ce déclassement vient ternir quelque peu l’honorabilité du joyau qui a abrité une finale de la Coupe CAF et des matchs internationaux de plusieurs sélections de la sous-région. C’est vrai que la Fédération Béninoise de Football tente d’atténuer l’effet de l’hécatombe. N’empêche qu’il s’agit d’un déclassement dû à une défaillance du système sécuritaire imputable à la partie béninoise. La réaction de la FIFA à la suite des incidents survenus au stade Général Mathieu Kérékou est un désaveu pour les autorités qui n’ont pas su situer les responsabilités dans la survenue du drame. En effet, la défaillance sécuritaire constatée est sans nul doute la conséquence d’un dysfonctionnement dans la chaine. Soit c’est le dispositif infrastructurel qui est en cause, soit on pourrait indexer un défaut d’organisation du match. Qu’à cela ne tienne, le ver est dans le fruit et c’est malheureux que ce soit de l’extérieur qu’on ait les indices des probables causes de l’incident.
Informer sur les circonstances et les causes de l’incident et sanctionner ne devraient pas être une option mais une obligation pour le gouvernement. En effet, c’est de l’argent du contribuable qui a servi à rénover le stade et il y a donc un devoir de redevabilité. Il est inconcevable que des milliards soient injectés dans ces travaux et qu’on y trouve encore des failles. Et pourtant, la CAF et la FIFA ont homologué le stade en dépit des défaillances qui sortent au jour d’un drame. Faut-il toujours qu’il y ait déconvenue pour qu’on en arrive à colmater les brèches ? En dehors de la question de sécurité, il y a d’autres défaillances à revoir au niveau de l’infrastructure. Depuis la réouverture de l’enceinte, les supporters ne cessent de se plaindre de démangeaisons sur la peau lorsqu’ils sont au contact des sièges dans les gradins. Mais, ce cri d’alerte semble tomber dans des oreilles de sourd car aucune réaction ne fait écho à cette plainte. En descendant des gradins, on est déçu de l’état de la pelouse. Elle donne une belle vue au loin mais au contact avec le terrain, on constate qu’elle est mal en point. Alors, à quoi ont servi les milliards engloutis pour finalement cette qualité ? Pourtant, après la rénovation, des dispositions auraient été prises pour son entretien. Au total, la FIFA a raison et le Bénin doit revoir sa façon de gérer ses infrastructures sportives surtout qu’il caresse l’ambition d’organiser une CAN. Pour preuve, il était candidat avec le Nigéria pour l’édition 2025. Le nouveau ministre des Sports Benoit DATO est attendu dans la gestion de ce dossier.
Ange M’poli M’TOAMA
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